Bac 2015 : Français

Le personnage de roman du XVII° siècle à nos jours

 

Héros et antihéros

 

Textes : (voir fiches texte + fiches auteur)

• Histoire comique de Francion (Charles Sorel)

• La Princesse de Clèves (Mme De Lafayette)

• Voyage au bout de la nuit (Louis-Ferdinand Céline)

• Jacques le fataliste (Denis Diderot)

 

Problématique du Thème :

Héros et antihéros comme protagonistes dans le roman :

• caractéristiques qui font d'eux des héros ou des antihéros (maîtrise ou non de son destin, en particulier),

• intérêt de ce choix pour un auteur : par rapport à l'intrigue, aux autres personnages, par rapport au lecteur, favorisant ou non l'identification, l'évasion, la réflexion etc. 

 

Lexique technique associé à l'objet d"étude romanesque et à l'argumentation :

 

Héros : (voir p.42 clé du Bac)

A l'origine : « demi-dieu ».

Désigne auj Psge.Princ d'un roman :

• Soit exceptionnel et héroïque par ses actions, son destin, ses ambitions → héros positif

• Ou exceptionnel mais au service du mal

 

Antihéros : (voir p.42 clé du Bac)

Aucune qualité particulière, souvent médiocre : ne possède aucune des qualités du héros tel qu'on l'entend.

Montrer le réel tel qu'il est sans l'idéaliser (Voyage au bout de la nuit, L'éducation sentimentale)

Zola : « le premier homme qui passe est un héros suffisant »

 

Protagoniste : 

Personnage qui joue un rôle actif dans le déroulement de l’action et qui est généralement au

centre de l’intrigue. Dans une œuvre de fiction, le personnage principal est appelé le héros.

L'histoire du protagoniste peut être racontée à partir des perspectives d'un personnage différent (qui peut également, mais pas nécessairement, être le narrateur). 

 

Personnage secondaire :

Personnage qui joue un rôle actif dans le déroulement de l’action et qui cherche souvent

à venir en aide ou à nuire au personnage principal du récit.

 

Focalisation : (pt de vue voir p.37)

 

• Focalisation externe : faits présentés selon le regard extérieur du narrateur, qui ne relève pas les pensées des personnages

• Focalisation interne : le narrateur adopte le pt de vue d'un psge et ne relève que ce que ce dernier perçoit et pense

• Focalisation zéro ou pt de vue omniscient : le narrateur sait tout sur tous (plongées dans les consciences des différents psges

 

Énonciation : 

• Situation d'énonciation : (circonstances spatio-temporelles de l’énonciation) est la situation dans laquelle une parole a été émise ou la situation dans laquelle un texte a été écrit. La situation d’énonciation répond aux questions : qui parle ? À qui ? À quel moment ? Où ?

• Les indices de l'énonciation : les pronom pers de la première et de la deuxième personne, les déterminants et les pronoms démonstratifs, les mots qui indiquent le lieu et le temps, les temps verbaux.

• Les modalités d'énonciation : la phrase est-elle déclarative ? Interrogative ? Impérative ? Exclamative ?

 

Éloge : 

Discours écrit ou prononcé à la louange de quelqu'un, de quelque chose.

Utilisation du registre Épidictique (p.307) (termes mélioratifs, superlatifs)

 

Apologie : 

D'abord : prendre la défense d'une personne ou d'une idée.

Auj : écrit, discours ou prise de position destiné à faire l'éloge d'une personne, d'une idée ou d'une doctrine.

 

Apologue :

L'apologue est un discours narratif démonstratif et allégorique, à visée argumentative et didactique, rédigé en vers ou en prose ; c'est un récit dont on tire une leçon.

 

Aphorisme :

L'aphorisme est un énoncé (phrase) autosuffisant. Il peut être lu, compris, interprété sans faire appel à un autre texte.

Les aphorismes sont un genre avant tout rhétorique et argumentatif.

 

Picaresque :

Genre littéraire né en Espagne au xvie siècle, récit sur le mode autobiographique de l’histoire de héros miséreux, le héros pícaro entre en contact avec toutes les couches de la société (ex : Gil Blas)

 

Épique :

Le mot épique provient de épopée. Ce terme désigne un long poème qui célèbre les exploits d’un héros. Le caractère épique d’un texte repose souvent sur l’amplification qui peut aller jusqu’au merveilleux, et sur la dimension de certains éléments du récit.

 

Didactique : (voir p.307)

Le lecteur apprend une leçon.

 

Polémique : (voir p.307)

Fait réfléchir le lecteur, provoque son indignation. Il prend parti ou est témoin d'un affrontement.

(registre du débat, du conflit. Il attaque directement la personne ou l'institution visée)

De polemo : la guerre

 

Satirique : (voir p.307)

Provoque le rire et la réflexion.

(Critiquer un défaut, un comportement en se moquant)

 

Visée : (réaction, intention)

But poursuivi par l'énonciateur, ce qu'il cherche à produire:

faire rire, faire peur, faire comprendre, expliquer, convaincre, émouvoir, donner une

image méliorative ou péjorative...

 

Système de raisonnement : (voir p.117)

Par causalité : s'appuie sur les causes d'un fait, d'une situation, d'un phénomène pour en tirer des conséquences.

Par concession : on admet une partie de la thèse de l'adversaire pour mieux la réfuter par la suite.

Par analogie : on établit un rapprochement entre ce dont on parle et un domaine familier au destinataire, pour mieux lui faire comprendre le raisonnement ;

Par l'absurde : on montre les conséquences absurdes d'une thèse pour en prouver la fausseté.

Par opposition : on confronte deux situations pour en faire ressortir les différences, les divergences. 

Par déduction : tire les conséquences d'une loi, d'un principe, d'une règle générale et les applique à un cas particulier. 

 

Convaincre/Persuader :

Pour convaincre, celui qui argumente fait appel à la raison, aux facultés d’analyse et de raisonnement, à l’esprit critique du destinataire pour obtenir son accord après mûre réflexion.

Pour persuader, le discours argumentatif fait appel aux sentiments ou aux émotions du destinataire.

 

Fatalisme :

Doctrine religieuse ou philosophique selon laquelle tout est inexorablement fixé d'avance par le destin, par la fatalité.

 

Déterminisme :

Conception philosophique selon laquelle les phénomènes naturels et les faits humains sont causés par leurs antécédents. 

 

Narrateur Extradiégétique / Intradiégétique :

Le narrateur extradiégétique est un narrateur racontant un récit premier. Il s'adresse exclusivement à un lecteur réel (celui tenant entre ses mains le livre qui contient ce récit ) (ex : Homère raconte Ulysse)

 

Le narrateur intradiégétique en revanche est un personnage du récit premier jouant le rôle de narrateur d'un récit second. Il s'adresse avant tout (oralement ou par écrit) à un ou des personnages du récit premier, c'est-à-dire à des êtres fictifs. (ex : L'Arabe Meursault, Contre-enquête)