• Théiste de Voltaire

     

    Voltaire,

    né François-Marie Arouet 

    (1694 - 1778)

    - Écrivain & Philosophe

    (Roman, Conte, Essai, Θ)

     

    - Combat contre le fanatisme religieux, qu’il nomme « l’Infâme »

    (défense de victimes de l’intolérance religieuse

    ex : Jean Calas Traité sur la tolérance)

    - Pour la tolérance

    - Pour la liberté de penser

     

    - Objectif Politique : Monarchie modérée et libérale

    Œuvres :

     

    Zadig ou la Destinée

    (1747)

     

    Candide ou l'Optimisme

    (1759)

     

    Dictionnaire philosophique

    Philosophe des Lumières

     

    Influencé par :

    Isaac Newton

    Montaigne

    Théiste (Dictionnaire philosophique portatif) (1764)

    (La Question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours)

    Dictionnaire

    Les réflexions de Voltaire sur la religion s'affirment dès 1742 avec sa tragédie -interdit-, Mahomet, puis avec ses contes. En 1748, dans Zadig (chap XII), il prône ouvertement le théisme comme solution aux conflits religieux et, en 1765, après sa collaboration à L'Encyclopédie, il rédige le Dict. phil. Portatif, dans lequel il définit précisément ce qu'est le théiste (ou déiste). Le texte se présente comme un article de dict, mais la forme en est vite détournée pour tirer presque vers le pamphlet.

    Axes de lecture

    Élargissement (Diderot délaisse toute forme de croyance dans L'Encyclopédie = contestation de la religion durant les Lumières)

    - Comment Voltaire parvient-il à détourner le dictionnaire traditionnel en une arg° en faveur du théisme ?

    1. Une forme de dictionnaire vite détournée vers une argumentation blasphématoire

    1- Une présentation de dict respectée entrée alphabétique et présence d'une définition classique (l. 1) : verbe d'état, attribut constitué par un hyperonyme.

     

    2- Le caractère indiscutable de l'information délivrée une déf.de dict est l'expression d'une vérité absolue

     

    3- … MAIS détournement rapide de cette forme classique la déf du théiste, → 1ère ligne puis celle de « l'Etre suprême »(nouveau dieu, nouvelle religion = blasphème face à la religion en place)

     

    4- L’Être suprême

    Nouvelle divinité avec allégorie = « Providence »,

    Un dieu non désigné par un nom propre anthropomorphisme et toute personnalisation.

    Ce dieu est défini comme disposant de manière égale (« aussi... que », tournure comparative d'égalité) bonté et puissance dieu vengeur et brutal, châtiant les pécheurs (comme le dieu des chrétiens au XVIIIème siècle). Ce dieu est omnipotent → sur tout ce qui est biologique comme intellectuel.

    Voltaire insiste sur sa bonté avec le //élisme « punir les crimes » et « récompenser les actions vertueuses » où se manifeste cette bonté (« sans cruauté, avec bonté »)

     

    Conc :

    - arg° : pas l'objet du dict

    - convaincre ou persuader le lecteur sont les visées de cet article visée didactique

     

    1. Une éthopée (portrait en action) tirant sur le pamphlet

    1- Un portrait en action façon La Bruyère

    Ni def ni description du théiste : on le présente plutôt dans ses comportements ordinaires de bonté et de sagesse.

     

    2- Une arg° soignée qui recourt à différents moyens pour convaincre et persuader le lecteur

    Registre polémique : affirmation sans ambiguïté de la supériorité du théisme sur les autres religions et dépréciation implicite des autres religions en retour (l. 5-12)

    Paradoxe : incapacités du théiste énumérées font sa valeur (succession de formes négatives, anaphore insistant sur son ignorance du « comment », id est (c'est à dire) du fonctionnement de dieu, de ses projets, de sa manière d'agir).

    Mérite du théiste : replacer l'homme et la divinité à leur vraie place : la divinité est perfection et toute-puissance, donc ses choix ne sont pas à la portée de la compréhension humaine.

    Attaque indirecte des autres religions : vues comme pleines de prétention et/ou d'erreur (lexique péjoratif : « téméraire, se flatter »).

    2 erreurs rejetées :connaître et maîtriser le divin, ou au contraire de dénier son existence parce qu'il échappe à notre entendement.

    Véritable démonstration par raisonnement rationnel et logique : étude des causes (« car... parce que »)

    conclusion nécessaire = supériorité du théisme

     

    Conc. : le lecteur est amené à rejeter à la fois les religions tradit, mais également l'athéisme.

     

    1. Un éloge du théisme à travers les marques de sa supériorité sur les autres religions

    1- Ancienneté : le « principe premier », antérieur forcément à toute foi

     

    2- Universalité et Simplicité : (relig pour tous, compréhensible par tous, cf diaphore ironique « entendent/s'entendent »)

     

    3- Absence de contraintes rituelles : débarras des « vains appareils » (attaque directe du clergé perçu comme avide de richesses et de pouvoir), que Voltaire taxe de ridicules (le théiste en « rit »)

     

    4- Fraternité et Propension à faire le bien : religion pratique, pas théorique (ce qui implicitement entraîne l'idée que les autres religions ne sont que du vent, de belles paroles pour dominer, contrôler le peuple, sans rien faire pour lui)

     

    Conclusion :

    - Théisme nouveau fanatisme

     

    - Valeurs humanistes (justice, respect, solidarité, fraternité, sagesse)

     

    - Religion au service de l'homme ( pas de querelles donc paix) = les autres ne le sont pas (article = pamphlet) → permet de comprendre les réactions violentes des dévots à son encontre (livre brûlé en place publique dès sa publication).

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