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    Charles Sorel sieur de Souvigny

    (vers 1600-1674)

    Romancier et écrivain français

    Se veut érudit.

    Meurt dans la gène

    (pauvreté)

    - Histoire comique de Francion

    (œuvre romanesque tjr pseudonymes car érudit)

    - Avertissement sur l'histoire de la monarchie française (essai, historien?)

    - Polyandre

    Influence libertinage :

    libre penseur

     

    Théophile de Viau

    Saint-Amant

    → Libertin

    Histoire comique de Francion (1623) (7ème livre)

    (le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours)

    Roman

    Les aventures amusantes de Francion, gentilhomme français à la recherche du grand amour.

    Aventurier libertin dans le milieu de la galanterie et de la prostitution.

    Elles permettent à Sorel de faire une satire assez vive de la société de son temps

    Vers la fin :

    Après la trame du roman (péripéties) le jeune Francion peut enfin étreindre Laurette, sa bien aimée.

    Le héros exprime en toute liberté comment il conçoit la vie amoureuse.

     

    Écriture du roman :

    - Discours apologétique

    argumentatif

    - Raisonnement par l'absurde

    (autolyse)

    - Registre comique

     

    Personnages :

    - Francion parle à Agathe (vieille prostituée) et Raymond

     

    Axes de lecture + Élargissement (comment l'antihéros peut présenter une vision tout autre du roman ?)

    Comment Charles Sorel parvient-il à faire une satire de la société de son temps ?

    Raison : - l'aide à assouvir ses passions ; - l'aide a convaincre son auditoire (argumentatif)

     

    Libertinage : - amoureux ; - philosophique ou idéologique (remise en qu° de concep° religieuses)

     

    « Héros » : se laisse aller à ses désirs et ses passions, ne cherche pas à les contrôler par la raisonnement

     

    Pas de censure : Titre (comique) ; psges non crédibles → absurde

     

    I. Démontrer texte Argumentatif/Démonstratif

    a- Lexical (présent de vérité générale)

    b- Arguments (modalisateur) Connecteurs logiques :

    c'est pourquoi ? → conséquence (système par causalité)

    si → hypothèse/condition (idem) mais → opposition

    or → concession afin que → but

    c- Structuration -causalité -opposition/concession

     

    II. Vision de l'amour des femmes selon Francion

    a) Penser, rêver → libertinage

    b) Liberté (aucune loi)

    c) Polygamie

     

    III.Autolyse du Raisonnement

    a) texte moralement et politiquement subversif (révolutionnaire) → Utopie

    b) coucher avec qui on veut → consanguinité (tout le monde égaux noblesse, clergé, tiers-états)

    c) Impasse-principe de base pas bon → Autolyse : ab absurdo (raisonnement poussé à l’extrême)


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    Marie-Madelaine de Lafayette,

    née Pioche de La Vergne

    (1634-1693)

    - Femme de lettre

     

    - A l'origine du roman tel qu'on l'entend aujourd'hui

    (ou Rabelais 2s plus tôt ?

    - Zaïde (1671) (par Segrais correspondance)

     

    - La Princesse de Montpensier

    (anonymement)

     

    - La Princesse de Clèves

    (1668, anonymement)

    Classicisme

    (voir p.297)

    Préciosité

    (volonté de se distinguer par l'apparence, de se distinguer par son savoir et par son opposition à la phallocratie (domination des hommes))

    Henriette d'Angleterre

    Mme de Sévigné

    (amie intime)

    La Rochefoucauld

    Huet et Segrais (humanistes)

    Richelieu (nièce)

    La Princesse de Clèves (1668)

    (le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours)

    Roman

    Le roman prend pour cadre la vie à la cour des Valois. Il peut donc être défini comme un roman historique, même s'il inaugure, par bien des aspects (souci de vraisemblance, construction rigoureuse, introspection des personnages) la tradition du roman d'analyse.

    La Princesse de Clèves témoigne également du rôle important joué par les femmes en littérature et dans la vie culturelle du XVIIe siècle marquée par le courant de la préciosité.

    Au début :

    Mme de Lafayette introduit son personnage Mlle de Chartres la future Princesse de Clèves après avoir ouvert son roman par une fresque des dernières années de règne de Henri III.

    Écriture du Roman :

    - vraisemblance

    - construction rigoureuse

    - les psge s'observent eux-même (introspection)

    -importante documentation

     

    Personnages :

    - Mlle de Chartres

    - la foule

    - M. de Clèves

    - le marchand Italien

     

    Axes de lecture + Élargissement (Roman personnages exemplaires ?)

    En quoi l'auteur dresse le portrait d'une héroïne parfaite mais déjà voué à un destin tragique ?

    I. Un portrait objectif d'une héroïne parfaite Laudatif (éloge)

    a) Qualités Physiques → hyperboles, lexique superlatifs

    b) Qualités morales et soc

    c) un portrait objectif

     

    II.Education moderne et non traditionnelle

    a) educ° de ht niveau, complète qui la rend digne d'entrer à la cour

    b) educ° par le dialogue, appel a la RAISON pour mieux maîtriser ses passions, à être une « honnête femme » sur le modèle de honnête homme.

    c) educ° à l'amour (épisode du bijoutier → - amour conjugal et – galanterie

    réaction physique

     

    III.Une écriture quasi théâtrale

    a) véritable scène d'exposition annonciatrice de la tragédie à venir

    b) un psge parfait mais fragile (extrême jeunesse)(mourir de douleur)

    c) promesse d'amour parfait mais perturbation annoncée ; pressentiment d'1 triangle amoureux ; Énonciateur : rencontre avec M. de Clèves (titre éponyme → mariage) et M. de Nemours (bal)


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    Denis Diderot

    (1713-1784)

     

    Encyclopédiste
    Philosophe (penseur)
    Écrivain
    Traducteur 

    Critique d'art

    L'Encyclopédie (milieu du XVIIIe)

     

    Diderot a touché à tous les genres littéraires, en s'y montrant souvent novateur.

    Mouvement des Lumières

    (p.298)

    (reprise humanisme + contestation +

    science et commerce)

    Jean Le Rond d’Alembert

    Jean-Jacques Rousseau

    Étienne Bonnot de Condillac

    (abée, philosophe)

     

    Jacques le fataliste (1773) (édition posthume 1796)

    (le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours)

    Roman : Diderot bouleverse les conventions du roman en faisant du personnage de J le maître du récit. Amours et bataille de J racontés à son maître qui s'endort …

    Le début du roman

    Apologue in medias res (immédiatement dans la conversation sans rien connaître).

     

    Écriture du roman :

    - Type théâtral (scène de comédie)

    - Récits enchâssés

    - Aurait pu être réaliste/historique

    Personnages :

    Maître-Valet _ Maître- Jacques le fataliste

    Axes de lecture + Élargissement (le roman doit-il forcement être dicté par des règles ?)

    Comment le fatalisme joue t-il un rôle central dans cet incipit ?

    (I.à travers antihéros II.dans l'action : neutralisation du romanesque III.rejet philo tourné en dérision : satire)

    Comment ce texte illustre t-il les rapports maître-valet ?

    Jacques : un héros de roman ? Un texte original/traditionnel ?

    En quoi ce texte mélange t-il de manière perturbante les genres ?

    En quoi ce texte est-il un incipit de roman au aspect non traditionnels et originaux ?

    I. Une œuvre aux aspect plus théâtraux que romanesque

    a) Forme rédigée théâtrale

    dialogue → narration didascalies → stichomythies

    b) Une scène de comédie

    rapport Maître-Valet → registre satirique → formes de comique (situation, mots ou phrases, gestes)

     

    II. Un roman qui écarte le romanesque

    a) Récits enchâssés

    Aventures de J → Maître-Valet → dialogue autour de l'auteur (comme une hiérarchie)

    b) Frustration des attentes du lecteur

    Épisodes romanesque supprimés (amours, bataille)

    c) Roman historique/réaliste non effectué

    Fontenoy → Situation temporelle et de lieu du récit au maître

     

    III. Un roman qui réclame un lecteur actif et réfléchi pour une portée philosophique

    a) Un lecteur déstabilisé avec lequel l'auteur engage des débats

    dialogue, apostrophe, questions → thèse/argument

    b) Des questions existentielles c) Le fatalisme

     

    IV. Un protagoniste de roman plus antihéros que héros

    a) Une apparence de héros potentiel

    position du protagoniste (raconte son histoire, roman éponyme) → enfant maltraité + histoire d'amour

    bataille, blessure → le maître en attente d'info : J en position de force, dominant

    b) En réalité, un antihéros

    Jacques: nom de paysan ou valet →fatalisme : pas maître de son destin →circonstances romanesque avortés

    psge en fait non dominant : bcp de promesses mais le maître s'endort, J n'est pas un conteur passionnant, le maître bat J comme plâtre (retour à la réalité, a la situation initiale de J qui n’évolue pas)

     

     

    Incipit de Jacques le fataliste, de Diderot, 1773, publication posthume 1796 

     

    Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut.

    le maître. – C’est un grand mot que cela.

    jacques. – Mon capitaine ajoutait que chaque balle qui partait d’un fusil avait son billet.

    le maître. – Et il avait raison…

    Après une courte pause, Jacques s’écria : « Que le diable emporte le cabaretier et son cabaret ! »

    le maître. – Pourquoi donner au diable son prochain ? Cela n’est pas chrétien.

    jacques. – C’est que, tandis que je m’enivre de son mauvais vin, j’oublie de mener nos chevaux à l’abreuvoir. Mon père s’en aperçoit ; il se fâche. Je hoche de la tête ; il prend un bâton et m’en frotte un peu durement les épaules. Un régiment passait pour aller au camp devant Fontenoy ; de dépit je m’enrôle. Nous arrivons ; la bataille se donne.

    le maître. – Et tu reçois la balle à ton adresse.

    jacques. – Vous l’avez deviné ; un coup de feu au genou ; et Dieu sait les bonnes et mauvaises aventures amenées par ce coup de feu. Elles se tiennent ni plus ni moins que les chaînons d’une gourmette. Sans ce coup de feu, par exemple, je crois que je n’aurais été amoureux de ma vie, ni boiteux.

    le maître. – Tu as donc été amoureux ?

    jacques. – Si je l’ai été !

    le maître. – Et cela, par un coup de feu ?

    jacques. – Par un coup de feu.

    le maître. – Tu ne m’en as jamais dit un mot.

    jacques. – Je le crois bien.

    le maître. – Et pourquoi cela ?

    jacques. – C’est que cela ne pouvait être dit ni plus tôt ni plus tard.

    le maître. – Et le moment d’apprendre ces amours est-il venu ?

    jacques. – Qui le sait ?

    le maître. – À tout hasard, commence toujours…

    Jacques commença l’histoire de ses amours. C’était l’après-dîner : il faisait un temps lourd ; son maître s’endormit. La nuit les surprit au milieu des champs ; les voilà fourvoyés. Voilà le maître dans une colère terrible et tombant à grands coups de fouet sur son valet, et le pauvre diable disant à chaque coup : « Celui-là était apparemment encore écrit là-haut… »

    Vous voyez, lecteur, que je suis en beau chemin, et qu’il ne tiendrait qu’à moi de vous faire attendre un an, deux ans, trois ans, le récit des amours de Jacques, en le séparant de son maître et en leur faisant courir à chacun tous les hasards qu’il me plairait. Qu’est-ce qui m’empêcherait de marier le maître et de le faire cocu ? d’embarquer Jacques pour les îles ? d’y conduire son maître ? de les ramener tous les deux en France sur le même vaisseau ? Qu’il est facile de faire des contes !


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    Louis-Ferdinand Céline,

    né Louis Ferdinand Destouches 

    (1894-1961)

     

    - Romancier

    -Essayiste

    - Médecin

     

    - Combattant de la 1e WW

     

    - Il se fait remarquer pour les propos antisémites présents dans ses œuvres. Il sera condamné pour diffamation. 

    Voyage au bout de la nuit (1932)

    D'un château l'autre (1957) racontant sa vie et son exil durant la 2nde WW)

     

    Pamphlet (forme d'expression contestataire) :

    Bagatelles pour un massacre

    L’École des Cadavres 

    (condamné pour diffamation car propos antisémites)

    Courant de l'absurde

     

    Supprime la frontière entre écrit et oral

    Voyage au bout de la nuit (1932)

    (le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours)

    Roman

    Le roman est autobiographique mais le personnage principal s'appelle Ferdinand Bardamu. Connu pour son style, imité de la langue parlée et teinté d'argot.

    L'histoire d'un combattant de la 1ère WW, la seule façon raisonnable de résister à une telle folie  : la lâcheté.

    On ne sait pas …

     

    Dans la guerre ou plutôt l'absurde de la guerre.

     

    Écriture du roman :

    Pensées d'un personnage.

    Un héros ou plutôt un antihéros a première vue du fait de sa lâcheté.

    Axes de lecture + Élargissement (comment les événements historiques peuvent-il influencer les courants littéraires )

    - Comment Céline transcrit-il sa vision horrible de la guerre ?

    - Comment Céline dénonce t-il le comportement inhumain de tous pendant la guerre ?

    - Comment Céline dénonce t-il par le biais de l'antihéros l'horreur de la guerre ?

    I. Le regard d'un antihéros aux aspect autobiographique

    a) Le regard du personnage

    - narrateur personnage (1ere pers) - monologue intérieur (ou b)

    - commentaire du protagoniste (portrait et description de la situation)

    b) Un personnage fortement marqué par un caractère autobiographique

    - nom ressemblant - expérience commune - auteur narrateur = protagoniste

    c) La vision lucide d'un antihéros face aux illusions des autres soldats devenus fous

    - pas comme un (autre) soldat - la lâcheté permet cette vision lucide - réflexion au lieu de l'action

     

    Transition : dénonciation implicite de la Guerre pas seulement grâce à l'antihéros mais à l'horreur.

     

    II. Une dénonciation virulente et violente des horreurs de la guerre

    a) La violence de la guerre à travers la violence du discours

    - puceau de l'Horreur - Ponctuation - l9-20 (meurtre, profondeur → enfer)

    b) La folie de la guerre

    - jeu sur l’héroïsme - oxymore croisade-apocalyptique - hyperboles péjorative (chiens)

    c) l'absurdité de la guerre

    - Énumération (l.9 à 12) - croisade-apocalyptique

    - armés jusqu'au cheveux ? Impossible absurde modification de armé jusqu'au dent.

    - Accumulation de figures (antithèse, antiphrase, oxymore, …)

     

    Conclusion :

    - aspect autobiographique - déshumanisation (mais 1 lucide) - dénué de rationalité - destruction

    dénonciation de la Guerre et de ce qui l'entoure.

     

    Texte n°6 : Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932

     

     

     

    5

     

     

     

     

    10

     

     

     

     

    15

     

     

     

     

    20

    Ce colonel, c’était donc un monstre ! À présent, j’en étais assuré, pire qu’un chien, il n’imaginait pas son trépas ! Je conçus en même temps qu’il devait y en avoir beaucoup des comme lui dans notre armée, des braves, et puis tout autant sans doute dans l’armée d’en face. Qui savait combien ? Un, deux, plusieurs millions peut-être en tout ? Dès lors ma frousse devint panique. Avec des êtres semblables, cette imbécillité infernale pouvait continuer indéfiniment... Pourquoi s’arrêteraient-ils ? Jamais je n’avais senti plus implacable la sentence des hommes et des choses.

    Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? pensais-je. Et avec quel effroi !... Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés et armés jusqu’aux cheveux ? Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants, en autos, sifflants, tirailleurs, comploteurs, volants, à genoux, creusant, se défilant, caracolant dans les sentiers, pétaradant, enfermés sur la terre, comme dans un cabanon, pour y tout détruire, Allemagne, France et Continents, tout ce qui respire, détruire, plus enragés que les chiens, adorant leur rage (ce que les chiens ne font pas), cent, mille fois plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux ! Nous étions jolis ! Décidément, je le concevais, je m’étais embarqué dans une croisade apocalyptique.

    On est puceau de l’Horreur comme on l’est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ? Qui aurait pu prévoir avant d’entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ?

    À présent, j’étais pris dans cette fuite en masse, vers le meurtre en commun, vers le feu... Ça venait des profondeurs et c’était arrivé.

     


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                                                              Albert Camus 

                                                                                                   (1913 - 1960)

    - Né en Algérie

     

    - Philosophe, romancier, dramaturge

    - Journaliste (résistance)

     

    - Lutte contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain

     

    - Prix Nobel de littérature

    Œuvres :

     

    Cycle de l'absurde :

    - L'Étranger (1942)

    - Le Mythe de Sisyphe (1942)

    - Caligula (1944) Θ

    - Le Malentendu Θ

     

    La Peste (1947)

    Les Justes (1949) Θ

    Absurde :

    - « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir »

     

    - Jean-Paul Sartre avant le rapprochement avec les communistes de ce dernier

    (Critique de la raison dialectique)

     

    - René Char

                                                                            L'Étranger (1942)

                                                                     (Le personnage de roman du XVII° siècle à nos jours)

    • Aspect arg° : Thèse ; Visée : convaincre/persuader

     

     

                                              Déclaration à Marie

    Roman

     

    - Chapitre 5 de L’Étranger

     

    - Le patron de Meursault vient de lui proposer de prendre la direction d'un bureau installé à Paris.

     

    - Celui-ci répond que cela lui est « égal »

     

    - Demande en mariage que relate Meursault et qui se situe le soir même de cette proposition d'aller à Paris

    Axes de lecture

    Élargissement (Confirmation dans le procès dont il sera victime …)

    - Comment Camus parvient-il par le biais d'une déclaration en mariage atypique à renforcer l'aspect étranger au monde de son psge ?

    I. Un persge détaché, « étranger » à ce qui l’entoure

    1. Une focalisation interne mais une objectivité totale

    • Système de restitution des paroles sans jugement ou plutôt sans sentiments ≠ foca interne

    • Opinion sur Paris : mutique (muet) et faits observables

      « il y a des pigeons et des cours noires. Les gens ont la peau blanche. »

    • Phrases courtes et factuelles, Meursault répond a minima, monosyllabes ou en donnant strictement l’information demandée. Rechercher oppositions ex : « elle a voulu savoir/J’ai répondu »

      Sinon Meursault se tait …

    • écriture de rapport administratif dépersonnalisé

     

    2. Le sentiment d’équivalence des choses et des êtres

    • Comme pour le patron → répond à Marie que se marier avec elle lui est « égal »

      Aucun projets → totale honnêteté intellectuelle

    • Pas Fatalisme car aucun type particulier de choix chez le protagoniste

    • Il continue à « fonctionner » même lorsqu'il sera en prison …

    • Les Choses sont EGALES

     

    3. L’imperméabilité aux sentiments

    aspects humains totalement étrangers à Meursault

    a) preuves d’amour : mariage

    b) angoisse de la perte « un jour, je la dégoûterais »

    c) jalousie « [a] à faire »

    Aucun succès, aucun sens pour Meursault (ex : « cela ne signifiait rien »)

    Meursault en décalage

    2 visions de l’amour et deux existences humaines complètement différentes en couple ici.

     

    II. 2 visions de l’amour

    1. Marie : la jeune amoureuse presque modèle

    a) Un pouvoir d’identification : prénom, tempérament sympathique, connotation de pureté

    b) En concordance avec le monde qui l’entoure : enthousiaste, mariage = consécration sociale d’un amour réciproque.

    Moteur du couple : volonté (ex : « elle a voulu »)

    c) Tolérante : rebuffades (Refus brutal ou désagréable), jeunes filles jolies autres qu’elle dans la rue, refus implicite de l’emmener à Paris (ville amour)

     

    2. Meursault incarne la sincérité au-delà des conventions humaines

    a) Pas d'identification : nom-prénom « saut de la mort » ? village : résistance du cep de vigne? Imperméabilité (tuile) ?

    connoté positivement et valeur intemporelle ?

    b) Rigoureux à l’extrême dans le positionnement, en décalage, hors des conventions sociales et des sentiments.

    Meursault dans un jeu de société → ne peut comprendre les règles : elles lui sont étrangères, comme une langue non traduite.

    Handicap le plus grave → ne sait pas mentir, pas même par omission (obligation). Il livre la vérité simple, brute, sans affect (état affectif).

     

    3. Le bonheur tout de même ?

    Aucune querelle, Marie décontenancée mais entente et bonheur …

     

    III. Une écriture au service de l’ « étrangeté »

    1. Une scène réaliste dans la tradition des dialogues amoureux

    - réflexions d’un couple sur une possible mutation à l’étranger

    - potentielle crise tragique issue d’un conflit entre le cours de la vie et les sentiments

    - écriture simple, au passé composé et à la 1ère personne, qui renforce l’effet de vécu et d’intimité non sophistiquée, sincère.

     

    2. Le détournement comique de la scène

    - réalisme devient comique

    a) - demande émane de la jeune femme → hors des conventions de l'époque

    Vision très moderne de l’amour

    - muflerie de Meursault (Grossièretés) = quasi burlesque :

    sincérité = goujat sans le vouloir

    A la fin : imparfait au lieu d’un conditionnel passé « je voulais le savoir » = absence de curiosité

    b) jeu sur les paroles et pas descriptions ou actions = d’une scène au romantisme sirupeux, Camus fait une scène à l’ironie interrogatrice → Y a-t-il un sens à se sentir obligé de ritualiser l’amour, de l’ancrer dans l’ordre social de tous ?

     

    Conclusion :

    Protagoniste est « étranger » à ce monde, (expliquer …)

    Meursault héros malgré lui de la mise en lumière de cette absurdité

     

     

     

     

     

                                             Meurtre de l'Arabe

    Roman

     

    - Chapitre 6 de L’Étranger

     

    - Épisode-clef de l’œuvre, placé à la charnière (fin 1ère partie) et provoquant le possible basculement vers l’issue tragique

     

    - Épisode préparé par une 1ère altercation sur la même plage entre  « l’Arabe » et l’ami de Meursault,  Raymond Sintès, qui s’est soldée par la blessure au couteau de ce dernier et par la transmission du revolver de Raymond à Meursault.

    Axes de lecture

    Élargissement (procès et l’inéluctable condamnation : sans participation de Meursault…)

    - Comment A. Camus parvient-il à faire acquérir au persge de Meursault une dimension tragique à la suite d’un événement absurde ?

    I. Un récit a posteriori d’un événement plutôt que d’un meurtre par le protagoniste

    1. Focalisation interne

    Narrateur-persge 1ère pers, connaissance des pensées intimes du persge

    Expression de tous ses ressentis, ceux qui ont conduit jusqu’à l’homicide

    sentiments et impressions : (ex) ; → en fait et paradoxalement, sensations presque exclusivement : (relever ex 5 sens) = domination des sensations visuelles et tactiles

    Meursault est tout en sensations, c’est ce qui le fait agir. Son corps agit, lui ne manifeste aucune volonté = homicide involontaire _ Meursault être non conscient

     

    2. Un récit de meurtre ?

    Pas une fois, le terme n’est employé ni synonyme (nom ou verbe) ; enchaînement de mouvements respectifs, peu agressifs et insuffisamment menaçants pour susciter une mort à la fin (relever ex recension de gestes et d’événements connexes comme : « quelques pas »)

    Aucune intention, aucune peur ou aucune haine particulière étapes de ce meurtre étaient séparées de son auteur, sans lien direct avec sa présence.

     

    Espérance : duel entre les 2 personnes / Finalement : lutte contre la nature dans son ensemble

    II. Pas un meurtre mais le combat épique perdu d’un homme contre la nature

    1. Une nature assassine

    a) Comme douée de volonté et dirigeant les éléments contre le narrateur

    « toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi »

     

    b) Armée et agressive

    Le « glaive éclatant » … (ex) : violence et brutalité

     

    2. L’ennemi n’est pas l’homme, c’est le soleil

    a) L’aveuglement (ex)

    9 à 17 : l’impalpable devient tangible et violent. Succession de métaphores manifestant de manière tangible l’oppression exercée sur les sens de Meursault : la sueur devient « un voile tiède et épais », « un rideau de larmes et de sel », tous objets occultant et représentés de manière intolérable.

     

    b) La brûlure

    Les sensations insupportables pour le narrateur : malaise physique est au-delà du tolérable.

    → Champ lexical de la brûlure.

    Plus conditions climatiques mais torture ; elle « rong[e] » et fouill[e] [l]es yeux (l.17).

    De sorte que le coup de feu n’est pas dirigé contre l’Arabe, mais contre l’agression du soleil.

     

    3. Victoire des éléments et véritable apocalypse

    Soleil, mer et ciel contre soi, combat titanesque.

    On a quitté le simple face-à-face de deux hommes pour un combat de registre épique.(def + enjeu vital pour tous : l’équilibre du jour).

    Une puissance de feu invincible et surnaturelle: « le ciel s’ouvrait », « pleuvoir du feu ».

    Images fantastiques issues de l’imaginaire chrétien des visions de l’apocalypse ; aspect surnaturel renforcé par l’oxymore effrayant associant pluie et feu.

     

    III. De l’absurde au tragique

    1. Un acte qui n’avait aucune raison de se produire

    a) non-sens d’une action non voulue, non provoquée, facilement évitable

     

    b) non-sens des quatre coups de feu supplémentaire qui n’auront d’autre effet que d’accréditer la préméditation : « tiré quatre fois sur un corps inerte », « s’enfonçaient sans qu’il y parût »

     

    c) Absurdité-consciente-  de vouloir tuer le soleil

     

    2. L’action d’un inéluctable destin : l’événement devient tragique

    a) un avertissement symbolique : « le même soleil que le jour où j’avais enterré maman », comme un présage de mort

     

    b) construction comme tragédie grecque :

    • entrée en matière in medias res avec la rencontre, le duel à distance entre l’Arabe et Meursault, l’incertitude d’une situation en balance, au même titre que le dilemme tragique ; le pas de trop (« c’est alors que tout a vacillé ») ;

    • nœud/crise : le coup de feu mortel (« tout a commencé »);

    • péripétie précipitant vers la catastrophe : l’assomption de son destin par le héros tragique, les quatre coups de feu supplémentaires, qui sonnent l’inéluctable précipitation vers la mort du héros : « quatre coups brefs que je frappais à la porte du malheur ».

     

    3. Un acte qui provoque rien de moins que la fin du monde

    • Silence (contraste avec les « cymbales », « exceptionnel » de surcroît, ce qui implique une sensation de l’irrémédiable)

    • Remise au plus-que-parfait du bonheur, définitivement perdu.

    • Destruction de l’univers entier par cet acte : « j’avais détruit l’équilibre du jour ». Le monde ne peut plus tourner rond : conséquences cataclysmiques de l’acte.

     

    Conclusion :

    Récit effrayant non pas dans l’acte commis mais nature (II) sans intention (III).

    Anti-héros ou plutôt héros de l’absurde  norme sociale (comme à l’enterrement ou dans ses relations avec Marie)

    Il suffirait d'un rien pour s'en sortir mais M est un corps en sensation … (I)

     

     

     

                                                Incipit

    Roman

    - Chapitre 1 de L’Étranger

    Axes de lecture

    Élargissement (Annonce du procès : incompréhension du jury = celle du lecteur)

    - Comment A. C parvient-il à créer un incipit original ?

    - éclairer le titre du roman ?

    - Meursault est-il présenté comme un antihéros

    - Comment A.C parvient-il à construire dans cet incipit la perso ambiguë de Meursault ?

    Lecture Analytique :

    - caracts classiques d'un incipit + éléments surprenants (I), notamment l’attitude du narrateur

    - un personnage tout à fait atypique (II)

    - nuancer jugement et prendre en compte l’ambiguïté de la narration (III)

     

    I. Un incipit à la fois traditionnel et déroutant

    1. Caractéristiques classiques

    - Cadres spatio-temporel précis (ex) et réaliste/identifiable

    - Sit initiale particulière : qui déclenche l'intrigue (ex)

     

    2. L’originalité de l’incipit : un décalage entre le contenu et le style

    a) - Pres° très factuelle des ev

    - Récit 1ère pers (foca interne)

    = Narrateur intimement concerné

    début In Media Res  

     

    b) – 1ère pers = absence d'identité du psge

    - Absence de lexique psycho (« étourdi » … juste les escalier)

    - Bcp détails purement info avec phrases simples et déclarative comme le style laconique (sans détails inutiles) du télégramme

    - Banalité du sujet sit° exceptionnel du narrateur

    Incipit = accroche ici par l'originalité de la narration

    Bizarrerie du comportement de M dérange et suspense … Qu'en est-il ? Comment Expliquer ?

     

    II. Un personnage atypique

    1. Un personnage en apparence complètement indifférent et détaché …

    - Télégramme : « cela ne veut rien dire »

    + préoccupé par date du décès que la mort elle-mm

    - Hâte que ce soit réglé, léger désagrément … reprendre le cours de la vie ?

    - Ne change pas ses habitudes = pas troublé

    - réaction des amis = absence d'émotion du narrateur

    - M comme un enfant : phrase simple, peu de connecteurs + « maman » « sieste »

    Pas conscience du monde l'entourant : absurdité de Meursault ou du monde ?

     

    2. …Mais en réalité complexe

    a) Bonne volonté & conformisme aux codes :

    - partir sans tarder veiller sa mère

    - habits de deuil

    Fait tout ce qu'on attend de lui

     

    b) Psge se sentant coupable

    conversation avec patron (obligation de justification)

     

    Apparent détachement et absence d'émotions cependant narrateur plus complexe que cela

    Déjà faire son procès ou raison expliquant cette attitude ?

     

    III. Un personnage à condamner ?

    1. Une situation d’énonciation ambiguë : entre journal intime et compte rendu

    a) Incipit : forme d'un journal (1ère pers + PC) Domaine de l'intime

    Actions de la journée avec déroulement chronologique + projets (futur)

     

    b) Manque l'analyse les sentiments propre au journal

    compte rendu factuel éléments sans importances

     

    2. Les indices de l’attachement à sa mère

    a) Pas évident mais affection

    reformulation télégramme « maman est morte » (froid du tele devient enfantin) = désarroi

     

    b) Pas pleinement conscient

    décide de partir mais « c'est un peu comme si maman n'était pas morte »

    Déni du fait de l'attitude détaché

     

    c) Explication endormissement : bcp de raisons mais « sans doute »

    = incertitude (+ affecté qu'il ne veut l'admettre) ?

     

    3. Une langue très personnelle

    a) 1ère pers = récit dépendant du psge

    ne donne pas ses émotions mais bcp de détails et ressentis pour causes physiques

     

    b) Du mal à parler de lui-même = reste mutique

     

    Paradoxe : lire le récit d'une personne qui raconte elle-même son histoire sans vouloir parler

    = étrangeté et malaise

     

    Conclusion :

    - M un psge ambiguë apparence froide à nuancer

    - M est étranger au monde (porté des év) et à lui même (ressentis)


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