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    Louis-Ferdinand Céline,

    né Louis Ferdinand Destouches 

    (1894-1961)

     

    - Romancier

    -Essayiste

    - Médecin

     

    - Combattant de la 1e WW

     

    - Il se fait remarquer pour les propos antisémites présents dans ses œuvres. Il sera condamné pour diffamation. 

    Voyage au bout de la nuit (1932)

    D'un château l'autre (1957) racontant sa vie et son exil durant la 2nde WW)

     

    Pamphlet (forme d'expression contestataire) :

    Bagatelles pour un massacre

    L’École des Cadavres 

    (condamné pour diffamation car propos antisémites)

    Courant de l'absurde

     

    Supprime la frontière entre écrit et oral

    Voyage au bout de la nuit (1932)

    (le personnage de roman du XVIIe siècle à nos jours)

    Roman

    Le roman est autobiographique mais le personnage principal s'appelle Ferdinand Bardamu. Connu pour son style, imité de la langue parlée et teinté d'argot.

    L'histoire d'un combattant de la 1ère WW, la seule façon raisonnable de résister à une telle folie  : la lâcheté.

    On ne sait pas …

     

    Dans la guerre ou plutôt l'absurde de la guerre.

     

    Écriture du roman :

    Pensées d'un personnage.

    Un héros ou plutôt un antihéros a première vue du fait de sa lâcheté.

    Axes de lecture + Élargissement (comment les événements historiques peuvent-il influencer les courants littéraires )

    - Comment Céline transcrit-il sa vision horrible de la guerre ?

    - Comment Céline dénonce t-il le comportement inhumain de tous pendant la guerre ?

    - Comment Céline dénonce t-il par le biais de l'antihéros l'horreur de la guerre ?

    I. Le regard d'un antihéros aux aspect autobiographique

    a) Le regard du personnage

    - narrateur personnage (1ere pers) - monologue intérieur (ou b)

    - commentaire du protagoniste (portrait et description de la situation)

    b) Un personnage fortement marqué par un caractère autobiographique

    - nom ressemblant - expérience commune - auteur narrateur = protagoniste

    c) La vision lucide d'un antihéros face aux illusions des autres soldats devenus fous

    - pas comme un (autre) soldat - la lâcheté permet cette vision lucide - réflexion au lieu de l'action

     

    Transition : dénonciation implicite de la Guerre pas seulement grâce à l'antihéros mais à l'horreur.

     

    II. Une dénonciation virulente et violente des horreurs de la guerre

    a) La violence de la guerre à travers la violence du discours

    - puceau de l'Horreur - Ponctuation - l9-20 (meurtre, profondeur → enfer)

    b) La folie de la guerre

    - jeu sur l’héroïsme - oxymore croisade-apocalyptique - hyperboles péjorative (chiens)

    c) l'absurdité de la guerre

    - Énumération (l.9 à 12) - croisade-apocalyptique

    - armés jusqu'au cheveux ? Impossible absurde modification de armé jusqu'au dent.

    - Accumulation de figures (antithèse, antiphrase, oxymore, …)

     

    Conclusion :

    - aspect autobiographique - déshumanisation (mais 1 lucide) - dénué de rationalité - destruction

    dénonciation de la Guerre et de ce qui l'entoure.

     

    Texte n°6 : Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932

     

     

     

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    Ce colonel, c’était donc un monstre ! À présent, j’en étais assuré, pire qu’un chien, il n’imaginait pas son trépas ! Je conçus en même temps qu’il devait y en avoir beaucoup des comme lui dans notre armée, des braves, et puis tout autant sans doute dans l’armée d’en face. Qui savait combien ? Un, deux, plusieurs millions peut-être en tout ? Dès lors ma frousse devint panique. Avec des êtres semblables, cette imbécillité infernale pouvait continuer indéfiniment... Pourquoi s’arrêteraient-ils ? Jamais je n’avais senti plus implacable la sentence des hommes et des choses.

    Serais-je donc le seul lâche sur la terre ? pensais-je. Et avec quel effroi !... Perdu parmi deux millions de fous héroïques et déchaînés et armés jusqu’aux cheveux ? Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants, en autos, sifflants, tirailleurs, comploteurs, volants, à genoux, creusant, se défilant, caracolant dans les sentiers, pétaradant, enfermés sur la terre, comme dans un cabanon, pour y tout détruire, Allemagne, France et Continents, tout ce qui respire, détruire, plus enragés que les chiens, adorant leur rage (ce que les chiens ne font pas), cent, mille fois plus enragés que mille chiens et tellement plus vicieux ! Nous étions jolis ! Décidément, je le concevais, je m’étais embarqué dans une croisade apocalyptique.

    On est puceau de l’Horreur comme on l’est de la volupté. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ? Qui aurait pu prévoir avant d’entrer vraiment dans la guerre, tout ce que contenait la sale âme héroïque et fainéante des hommes ?

    À présent, j’étais pris dans cette fuite en masse, vers le meurtre en commun, vers le feu... Ça venait des profondeurs et c’était arrivé.

     


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  • Les Lectures cursives de la partie "Le personnage de roman du 17ème à nos jours" seront bientôt toutes disponibles, je n'ai malheureusement pas tous les textes faisant références à mes fiches car beaucoup étaient sur mon livre de 1ère, si je ne me trompe pas : "Français Littérature - Édition 2011, Nathan"

    Si vous ne comprenez pas les tableaux, ils sont rédigés de la manière suivante :

     Fonction de l'auteur, métier et biographie  Principales Oeuvres  Courant d'écriture / Personnes associées
     Résumé de l'oeuvre  Moment de l'extrait dans le récit

     Ecriture du roman (particularité)

     

    Voilà pour cette première partie, bonne révision ... et n'hésitez pas si vous avez des questions ! yes


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  • Bonsoir,

    Une nouvelle fiche dans la section personnage de roman avec l'oeuvre intégrale l'Etranger de Camus et 3 études complètes, l'Incipit, la Déclaration à Marie et le Meurtre de l'Arabe.

    Enjoy ! wink2


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                                                              Albert Camus 

                                                                                                   (1913 - 1960)

    - Né en Algérie

     

    - Philosophe, romancier, dramaturge

    - Journaliste (résistance)

     

    - Lutte contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain

     

    - Prix Nobel de littérature

    Œuvres :

     

    Cycle de l'absurde :

    - L'Étranger (1942)

    - Le Mythe de Sisyphe (1942)

    - Caligula (1944) Θ

    - Le Malentendu Θ

     

    La Peste (1947)

    Les Justes (1949) Θ

    Absurde :

    - « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir »

     

    - Jean-Paul Sartre avant le rapprochement avec les communistes de ce dernier

    (Critique de la raison dialectique)

     

    - René Char

                                                                            L'Étranger (1942)

                                                                     (Le personnage de roman du XVII° siècle à nos jours)

    • Aspect arg° : Thèse ; Visée : convaincre/persuader

     

     

                                              Déclaration à Marie

    Roman

     

    - Chapitre 5 de L’Étranger

     

    - Le patron de Meursault vient de lui proposer de prendre la direction d'un bureau installé à Paris.

     

    - Celui-ci répond que cela lui est « égal »

     

    - Demande en mariage que relate Meursault et qui se situe le soir même de cette proposition d'aller à Paris

    Axes de lecture

    Élargissement (Confirmation dans le procès dont il sera victime …)

    - Comment Camus parvient-il par le biais d'une déclaration en mariage atypique à renforcer l'aspect étranger au monde de son psge ?

    I. Un persge détaché, « étranger » à ce qui l’entoure

    1. Une focalisation interne mais une objectivité totale

    • Système de restitution des paroles sans jugement ou plutôt sans sentiments ≠ foca interne

    • Opinion sur Paris : mutique (muet) et faits observables

      « il y a des pigeons et des cours noires. Les gens ont la peau blanche. »

    • Phrases courtes et factuelles, Meursault répond a minima, monosyllabes ou en donnant strictement l’information demandée. Rechercher oppositions ex : « elle a voulu savoir/J’ai répondu »

      Sinon Meursault se tait …

    • écriture de rapport administratif dépersonnalisé

     

    2. Le sentiment d’équivalence des choses et des êtres

    • Comme pour le patron → répond à Marie que se marier avec elle lui est « égal »

      Aucun projets → totale honnêteté intellectuelle

    • Pas Fatalisme car aucun type particulier de choix chez le protagoniste

    • Il continue à « fonctionner » même lorsqu'il sera en prison …

    • Les Choses sont EGALES

     

    3. L’imperméabilité aux sentiments

    aspects humains totalement étrangers à Meursault

    a) preuves d’amour : mariage

    b) angoisse de la perte « un jour, je la dégoûterais »

    c) jalousie « [a] à faire »

    Aucun succès, aucun sens pour Meursault (ex : « cela ne signifiait rien »)

    Meursault en décalage

    2 visions de l’amour et deux existences humaines complètement différentes en couple ici.

     

    II. 2 visions de l’amour

    1. Marie : la jeune amoureuse presque modèle

    a) Un pouvoir d’identification : prénom, tempérament sympathique, connotation de pureté

    b) En concordance avec le monde qui l’entoure : enthousiaste, mariage = consécration sociale d’un amour réciproque.

    Moteur du couple : volonté (ex : « elle a voulu »)

    c) Tolérante : rebuffades (Refus brutal ou désagréable), jeunes filles jolies autres qu’elle dans la rue, refus implicite de l’emmener à Paris (ville amour)

     

    2. Meursault incarne la sincérité au-delà des conventions humaines

    a) Pas d'identification : nom-prénom « saut de la mort » ? village : résistance du cep de vigne? Imperméabilité (tuile) ?

    connoté positivement et valeur intemporelle ?

    b) Rigoureux à l’extrême dans le positionnement, en décalage, hors des conventions sociales et des sentiments.

    Meursault dans un jeu de société → ne peut comprendre les règles : elles lui sont étrangères, comme une langue non traduite.

    Handicap le plus grave → ne sait pas mentir, pas même par omission (obligation). Il livre la vérité simple, brute, sans affect (état affectif).

     

    3. Le bonheur tout de même ?

    Aucune querelle, Marie décontenancée mais entente et bonheur …

     

    III. Une écriture au service de l’ « étrangeté »

    1. Une scène réaliste dans la tradition des dialogues amoureux

    - réflexions d’un couple sur une possible mutation à l’étranger

    - potentielle crise tragique issue d’un conflit entre le cours de la vie et les sentiments

    - écriture simple, au passé composé et à la 1ère personne, qui renforce l’effet de vécu et d’intimité non sophistiquée, sincère.

     

    2. Le détournement comique de la scène

    - réalisme devient comique

    a) - demande émane de la jeune femme → hors des conventions de l'époque

    Vision très moderne de l’amour

    - muflerie de Meursault (Grossièretés) = quasi burlesque :

    sincérité = goujat sans le vouloir

    A la fin : imparfait au lieu d’un conditionnel passé « je voulais le savoir » = absence de curiosité

    b) jeu sur les paroles et pas descriptions ou actions = d’une scène au romantisme sirupeux, Camus fait une scène à l’ironie interrogatrice → Y a-t-il un sens à se sentir obligé de ritualiser l’amour, de l’ancrer dans l’ordre social de tous ?

     

    Conclusion :

    Protagoniste est « étranger » à ce monde, (expliquer …)

    Meursault héros malgré lui de la mise en lumière de cette absurdité

     

     

     

     

     

                                             Meurtre de l'Arabe

    Roman

     

    - Chapitre 6 de L’Étranger

     

    - Épisode-clef de l’œuvre, placé à la charnière (fin 1ère partie) et provoquant le possible basculement vers l’issue tragique

     

    - Épisode préparé par une 1ère altercation sur la même plage entre  « l’Arabe » et l’ami de Meursault,  Raymond Sintès, qui s’est soldée par la blessure au couteau de ce dernier et par la transmission du revolver de Raymond à Meursault.

    Axes de lecture

    Élargissement (procès et l’inéluctable condamnation : sans participation de Meursault…)

    - Comment A. Camus parvient-il à faire acquérir au persge de Meursault une dimension tragique à la suite d’un événement absurde ?

    I. Un récit a posteriori d’un événement plutôt que d’un meurtre par le protagoniste

    1. Focalisation interne

    Narrateur-persge 1ère pers, connaissance des pensées intimes du persge

    Expression de tous ses ressentis, ceux qui ont conduit jusqu’à l’homicide

    sentiments et impressions : (ex) ; → en fait et paradoxalement, sensations presque exclusivement : (relever ex 5 sens) = domination des sensations visuelles et tactiles

    Meursault est tout en sensations, c’est ce qui le fait agir. Son corps agit, lui ne manifeste aucune volonté = homicide involontaire _ Meursault être non conscient

     

    2. Un récit de meurtre ?

    Pas une fois, le terme n’est employé ni synonyme (nom ou verbe) ; enchaînement de mouvements respectifs, peu agressifs et insuffisamment menaçants pour susciter une mort à la fin (relever ex recension de gestes et d’événements connexes comme : « quelques pas »)

    Aucune intention, aucune peur ou aucune haine particulière étapes de ce meurtre étaient séparées de son auteur, sans lien direct avec sa présence.

     

    Espérance : duel entre les 2 personnes / Finalement : lutte contre la nature dans son ensemble

    II. Pas un meurtre mais le combat épique perdu d’un homme contre la nature

    1. Une nature assassine

    a) Comme douée de volonté et dirigeant les éléments contre le narrateur

    « toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi »

     

    b) Armée et agressive

    Le « glaive éclatant » … (ex) : violence et brutalité

     

    2. L’ennemi n’est pas l’homme, c’est le soleil

    a) L’aveuglement (ex)

    9 à 17 : l’impalpable devient tangible et violent. Succession de métaphores manifestant de manière tangible l’oppression exercée sur les sens de Meursault : la sueur devient « un voile tiède et épais », « un rideau de larmes et de sel », tous objets occultant et représentés de manière intolérable.

     

    b) La brûlure

    Les sensations insupportables pour le narrateur : malaise physique est au-delà du tolérable.

    → Champ lexical de la brûlure.

    Plus conditions climatiques mais torture ; elle « rong[e] » et fouill[e] [l]es yeux (l.17).

    De sorte que le coup de feu n’est pas dirigé contre l’Arabe, mais contre l’agression du soleil.

     

    3. Victoire des éléments et véritable apocalypse

    Soleil, mer et ciel contre soi, combat titanesque.

    On a quitté le simple face-à-face de deux hommes pour un combat de registre épique.(def + enjeu vital pour tous : l’équilibre du jour).

    Une puissance de feu invincible et surnaturelle: « le ciel s’ouvrait », « pleuvoir du feu ».

    Images fantastiques issues de l’imaginaire chrétien des visions de l’apocalypse ; aspect surnaturel renforcé par l’oxymore effrayant associant pluie et feu.

     

    III. De l’absurde au tragique

    1. Un acte qui n’avait aucune raison de se produire

    a) non-sens d’une action non voulue, non provoquée, facilement évitable

     

    b) non-sens des quatre coups de feu supplémentaire qui n’auront d’autre effet que d’accréditer la préméditation : « tiré quatre fois sur un corps inerte », « s’enfonçaient sans qu’il y parût »

     

    c) Absurdité-consciente-  de vouloir tuer le soleil

     

    2. L’action d’un inéluctable destin : l’événement devient tragique

    a) un avertissement symbolique : « le même soleil que le jour où j’avais enterré maman », comme un présage de mort

     

    b) construction comme tragédie grecque :

    • entrée en matière in medias res avec la rencontre, le duel à distance entre l’Arabe et Meursault, l’incertitude d’une situation en balance, au même titre que le dilemme tragique ; le pas de trop (« c’est alors que tout a vacillé ») ;

    • nœud/crise : le coup de feu mortel (« tout a commencé »);

    • péripétie précipitant vers la catastrophe : l’assomption de son destin par le héros tragique, les quatre coups de feu supplémentaires, qui sonnent l’inéluctable précipitation vers la mort du héros : « quatre coups brefs que je frappais à la porte du malheur ».

     

    3. Un acte qui provoque rien de moins que la fin du monde

    • Silence (contraste avec les « cymbales », « exceptionnel » de surcroît, ce qui implique une sensation de l’irrémédiable)

    • Remise au plus-que-parfait du bonheur, définitivement perdu.

    • Destruction de l’univers entier par cet acte : « j’avais détruit l’équilibre du jour ». Le monde ne peut plus tourner rond : conséquences cataclysmiques de l’acte.

     

    Conclusion :

    Récit effrayant non pas dans l’acte commis mais nature (II) sans intention (III).

    Anti-héros ou plutôt héros de l’absurde  norme sociale (comme à l’enterrement ou dans ses relations avec Marie)

    Il suffirait d'un rien pour s'en sortir mais M est un corps en sensation … (I)

     

     

     

                                                Incipit

    Roman

    - Chapitre 1 de L’Étranger

    Axes de lecture

    Élargissement (Annonce du procès : incompréhension du jury = celle du lecteur)

    - Comment A. C parvient-il à créer un incipit original ?

    - éclairer le titre du roman ?

    - Meursault est-il présenté comme un antihéros

    - Comment A.C parvient-il à construire dans cet incipit la perso ambiguë de Meursault ?

    Lecture Analytique :

    - caracts classiques d'un incipit + éléments surprenants (I), notamment l’attitude du narrateur

    - un personnage tout à fait atypique (II)

    - nuancer jugement et prendre en compte l’ambiguïté de la narration (III)

     

    I. Un incipit à la fois traditionnel et déroutant

    1. Caractéristiques classiques

    - Cadres spatio-temporel précis (ex) et réaliste/identifiable

    - Sit initiale particulière : qui déclenche l'intrigue (ex)

     

    2. L’originalité de l’incipit : un décalage entre le contenu et le style

    a) - Pres° très factuelle des ev

    - Récit 1ère pers (foca interne)

    = Narrateur intimement concerné

    début In Media Res  

     

    b) – 1ère pers = absence d'identité du psge

    - Absence de lexique psycho (« étourdi » … juste les escalier)

    - Bcp détails purement info avec phrases simples et déclarative comme le style laconique (sans détails inutiles) du télégramme

    - Banalité du sujet sit° exceptionnel du narrateur

    Incipit = accroche ici par l'originalité de la narration

    Bizarrerie du comportement de M dérange et suspense … Qu'en est-il ? Comment Expliquer ?

     

    II. Un personnage atypique

    1. Un personnage en apparence complètement indifférent et détaché …

    - Télégramme : « cela ne veut rien dire »

    + préoccupé par date du décès que la mort elle-mm

    - Hâte que ce soit réglé, léger désagrément … reprendre le cours de la vie ?

    - Ne change pas ses habitudes = pas troublé

    - réaction des amis = absence d'émotion du narrateur

    - M comme un enfant : phrase simple, peu de connecteurs + « maman » « sieste »

    Pas conscience du monde l'entourant : absurdité de Meursault ou du monde ?

     

    2. …Mais en réalité complexe

    a) Bonne volonté & conformisme aux codes :

    - partir sans tarder veiller sa mère

    - habits de deuil

    Fait tout ce qu'on attend de lui

     

    b) Psge se sentant coupable

    conversation avec patron (obligation de justification)

     

    Apparent détachement et absence d'émotions cependant narrateur plus complexe que cela

    Déjà faire son procès ou raison expliquant cette attitude ?

     

    III. Un personnage à condamner ?

    1. Une situation d’énonciation ambiguë : entre journal intime et compte rendu

    a) Incipit : forme d'un journal (1ère pers + PC) Domaine de l'intime

    Actions de la journée avec déroulement chronologique + projets (futur)

     

    b) Manque l'analyse les sentiments propre au journal

    compte rendu factuel éléments sans importances

     

    2. Les indices de l’attachement à sa mère

    a) Pas évident mais affection

    reformulation télégramme « maman est morte » (froid du tele devient enfantin) = désarroi

     

    b) Pas pleinement conscient

    décide de partir mais « c'est un peu comme si maman n'était pas morte »

    Déni du fait de l'attitude détaché

     

    c) Explication endormissement : bcp de raisons mais « sans doute »

    = incertitude (+ affecté qu'il ne veut l'admettre) ?

     

    3. Une langue très personnelle

    a) 1ère pers = récit dépendant du psge

    ne donne pas ses émotions mais bcp de détails et ressentis pour causes physiques

     

    b) Du mal à parler de lui-même = reste mutique

     

    Paradoxe : lire le récit d'une personne qui raconte elle-même son histoire sans vouloir parler

    = étrangeté et malaise

     

    Conclusion :

    - M un psge ambiguë apparence froide à nuancer

    - M est étranger au monde (porté des év) et à lui même (ressentis)


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