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    Michel de Montaigne,

    né Michel Eyquem de Montaigne 

    (1533-1592)

     

     

    - Philosophe / Moraliste

     

    - Prise de part active en politique

     

    - Éducation particulière : exclusivement en Latin (surtout écrit)

    (langue maternelle, langue scientifique, pas de choc entre les pays)

     

    - Rejet du dogme ou de la doctrine extrêmement marqué par les guerres de religion en tant qu'humaniste (catholiques vs protestants

     

    - Atteint de la Gravelle (maladie des reins) mais va considérablement voyager

    Œuvres :

     

    Essais

    Pyrrhonien :

    de Pyrrhon sceptique

    (rien n'est établi, tout est une erreur)

     

    puis Descartes

    Si pas dans la vérité : proche

     

    Humanistes :

    - Érasme

    - Rabelais

     

    A influencé :

    Pascal, Voltaire

    Essais (1580)

    (La Question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours)

    Roman

    Admirateur de Socrate et de la Maïeutique « faire accoucher les esprits »

    mode d'enseignement prôné par Montaigne

    « Sçavoir par cœur n'est pas sçavoir » « plutôt la tête bien faite que bien pleine »

    « philosopher c'est apprendre à mourir »

    « la vraye liberté, c'est pouvoir toute chose sur soy »

    Inventeur de l'Essais :

    « Car c'est moi que je peins... » → non définitif, en constante évolution

    pluriel : action répétée de recherche, réflexion (s’intéresse à tout en humanisme

    Première éditions (livre 1)

     

    Écriture du roman :

    Inclassable selon Montaigne

     

    Pas de construction affiché

    « à sauts et à gambades »

    Axes de lecture

    Élargissement (l'argumentation : le genre le plus efficace pour obtenir l'adhésion du destinataire ?)

    - Comment Montaigne parvient-il à produire un raisonnement par antithèse confrontant 2 réflexions opposées de la pédagogie ?

    Écrit pour Madame Diane de Foix, Comtesse de Gurson, qui attendait un enfant. Ici, Montaigne propose une « bonne éducation » à la comtesse pour son enfant. De plus, il s'agit d'un discours polémique ( débat ).

     

    I- Une critique de l'éducation traditionnelle

     

    1- L'apprentissage par cœur

    a- L.1 Comparaison entre l'apprentissage et un entonnoir, Comparaison de l'élève avec une oie = idée de « gavage de savoir » l.1 → péjoratif et aspect caricatural.

    b- « Qu'il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance » l.19.

    c- « C'est témoignage de crudité et indigestion que de regorger […] donné à cuire » l.23

    Métaphore indigestion / par coeur = critique l'apprentissage par coeur.

     

     

    2- L'éducation collective

    « d'une même leçon, régenter plusieurs esprits de si diverses mesures et formes » l.15-16

    Antithèses : une / plusieurs et même/diverses.

    Mesure = Quantité & Forme = Qualité

    d'après Montaigne chaque esprit n'apprend pas la même quantité de choses, de la même façon.

     

    II- L'éducation plus moderne/humaniste prônée par Montaigne

     

    1- Une éducation adaptée à chacun

    a- l.9 « trotter » + « train » « Mettre sur la montre (sur la piste pour un essai) » ; « trotter »; « juger »; « allures » l.4 = Métaphore cheval / élève.

    b- Je veux qu'il fasse » l.9 → Subjonctif à valeur d'ordre.

    Montaigne est pour le système du précepteur = un maître pour un élève.

     

    2- Un maître à l'écoute de son élève

    a- Argument d'autorité. Montaigne s'en sert pour appuyer sa proposition d'éducation. l.6-7

    b- « qu'il invente » l.6, « qu'il écoute » l.6 → subj à valeur d'ordre

    c- Jeu de pronom : Presque chaque pronoms = un sujet différent + implication perso

    «On»(l.1);«Ceux» (l.15)→ profs non humanistes / «Je»(l.2)→ Montaigne / «Je»(l.13) ;«il» (l.34)→ demo philo

     

    3- Une ouverture d'esprit par soi-même

    a- « Quelques fois lui ouvrant le chemin, quelques fois le lui laissant ouvrir » l.5

    Métaphore chemin/savoir. Chemin à suivre soi-même.

    b- « Et qu'il juge du profit de ce qu'il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie » l.20

    Seul but de l'éducation pour Montaigne : s'enrichir soi-même.

     

    Conclusion : 

    - Thème principal : l'éducation.

    - Texte polémique dans lequel Montaigne remet en cause l'éducation traditionnelle et en propose une autre : système du précepteur.

    - Texte direct : Montaigne s'adresse directement au lecteur.


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    Voltaire,

    né François-Marie Arouet 

    (1694 - 1778)

    - Écrivain & Philosophe

    (Roman, Conte, Essai, Θ)

     

    - Combat contre le fanatisme religieux, qu’il nomme « l’Infâme »

    (défense de victimes de l’intolérance religieuse

    ex : Jean Calas Traité sur la tolérance)

    - Pour la tolérance

    - Pour la liberté de penser

     

    - Objectif Politique : Monarchie modérée et libérale

    Œuvres :

     

    Zadig ou la Destinée

    (1747)

     

    Candide ou l'Optimisme

    (1759)

     

    Dictionnaire philosophique

    Philosophe des Lumières

     

    Influencé par :

    Isaac Newton

    Montaigne

    Théiste (Dictionnaire philosophique portatif) (1764)

    (La Question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours)

    Dictionnaire

    Les réflexions de Voltaire sur la religion s'affirment dès 1742 avec sa tragédie -interdit-, Mahomet, puis avec ses contes. En 1748, dans Zadig (chap XII), il prône ouvertement le théisme comme solution aux conflits religieux et, en 1765, après sa collaboration à L'Encyclopédie, il rédige le Dict. phil. Portatif, dans lequel il définit précisément ce qu'est le théiste (ou déiste). Le texte se présente comme un article de dict, mais la forme en est vite détournée pour tirer presque vers le pamphlet.

    Axes de lecture

    Élargissement (Diderot délaisse toute forme de croyance dans L'Encyclopédie = contestation de la religion durant les Lumières)

    - Comment Voltaire parvient-il à détourner le dictionnaire traditionnel en une arg° en faveur du théisme ?

    1. Une forme de dictionnaire vite détournée vers une argumentation blasphématoire

    1- Une présentation de dict respectée entrée alphabétique et présence d'une définition classique (l. 1) : verbe d'état, attribut constitué par un hyperonyme.

     

    2- Le caractère indiscutable de l'information délivrée une déf.de dict est l'expression d'une vérité absolue

     

    3- … MAIS détournement rapide de cette forme classique la déf du théiste, → 1ère ligne puis celle de « l'Etre suprême »(nouveau dieu, nouvelle religion = blasphème face à la religion en place)

     

    4- L’Être suprême

    Nouvelle divinité avec allégorie = « Providence »,

    Un dieu non désigné par un nom propre anthropomorphisme et toute personnalisation.

    Ce dieu est défini comme disposant de manière égale (« aussi... que », tournure comparative d'égalité) bonté et puissance dieu vengeur et brutal, châtiant les pécheurs (comme le dieu des chrétiens au XVIIIème siècle). Ce dieu est omnipotent → sur tout ce qui est biologique comme intellectuel.

    Voltaire insiste sur sa bonté avec le //élisme « punir les crimes » et « récompenser les actions vertueuses » où se manifeste cette bonté (« sans cruauté, avec bonté »)

     

    Conc :

    - arg° : pas l'objet du dict

    - convaincre ou persuader le lecteur sont les visées de cet article visée didactique

     

    1. Une éthopée (portrait en action) tirant sur le pamphlet

    1- Un portrait en action façon La Bruyère

    Ni def ni description du théiste : on le présente plutôt dans ses comportements ordinaires de bonté et de sagesse.

     

    2- Une arg° soignée qui recourt à différents moyens pour convaincre et persuader le lecteur

    Registre polémique : affirmation sans ambiguïté de la supériorité du théisme sur les autres religions et dépréciation implicite des autres religions en retour (l. 5-12)

    Paradoxe : incapacités du théiste énumérées font sa valeur (succession de formes négatives, anaphore insistant sur son ignorance du « comment », id est (c'est à dire) du fonctionnement de dieu, de ses projets, de sa manière d'agir).

    Mérite du théiste : replacer l'homme et la divinité à leur vraie place : la divinité est perfection et toute-puissance, donc ses choix ne sont pas à la portée de la compréhension humaine.

    Attaque indirecte des autres religions : vues comme pleines de prétention et/ou d'erreur (lexique péjoratif : « téméraire, se flatter »).

    2 erreurs rejetées :connaître et maîtriser le divin, ou au contraire de dénier son existence parce qu'il échappe à notre entendement.

    Véritable démonstration par raisonnement rationnel et logique : étude des causes (« car... parce que »)

    conclusion nécessaire = supériorité du théisme

     

    Conc. : le lecteur est amené à rejeter à la fois les religions tradit, mais également l'athéisme.

     

    1. Un éloge du théisme à travers les marques de sa supériorité sur les autres religions

    1- Ancienneté : le « principe premier », antérieur forcément à toute foi

     

    2- Universalité et Simplicité : (relig pour tous, compréhensible par tous, cf diaphore ironique « entendent/s'entendent »)

     

    3- Absence de contraintes rituelles : débarras des « vains appareils » (attaque directe du clergé perçu comme avide de richesses et de pouvoir), que Voltaire taxe de ridicules (le théiste en « rit »)

     

    4- Fraternité et Propension à faire le bien : religion pratique, pas théorique (ce qui implicitement entraîne l'idée que les autres religions ne sont que du vent, de belles paroles pour dominer, contrôler le peuple, sans rien faire pour lui)

     

    Conclusion :

    - Théisme nouveau fanatisme

     

    - Valeurs humanistes (justice, respect, solidarité, fraternité, sagesse)

     

    - Religion au service de l'homme ( pas de querelles donc paix) = les autres ne le sont pas (article = pamphlet) → permet de comprendre les réactions violentes des dévots à son encontre (livre brûlé en place publique dès sa publication).


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    Simone de Beauvoir,

    (1908 - 1986)

     

     

    - philosophe - romancière - essayiste

     

    S.d.Beauvoir a participé au mouvement de libération des femmes dans les années 1970.

     

    Elle a partagé la vie du philosophe Jean-Paul Sartre. Leurs philosophies, bien que très proches, ne sauraient être confondues.

    Œuvres :

     

    Le Deuxième Sexe

    (1949)

     

    Féminisme :

    atteindre l'égalité homme-femme

     

    Existentialisme :

    chaque personne unique maître de son destin

    (ex : Friedrich Nietzsche)

    La Force des Choses (1963)

    (La Question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours)

    Autobiographie

    Simone de Beauvoir revient sur le plus grand combat de sa vie dans le 3ème volume de son autobiographie :

    La défense des femmes

    Axes de lecture

    Élargissement (Évolution des droits des femmes)

    - Comment S de B réaffirme t-elle sa thèse de l'égalité dans la différence avec un autobio ?

    I- Des éléments autobiographiques évidents

    1- Le ressenti face à l'écriture

    - évocation d'une discussion avec Sartre

    - avertissement su l'écriture de l'ouvrage au lecteur (l.9 : « écrire un message + « fortuitement »)

    - un récit de vécu historique (dernier paragraphe)

     

    2- Le temps dans le récit

    Tps de l'action : → replonger dans le passé (pqp, P.S, Imp … ou même présent de narration)

    Tps de la parole : → présent ind (auj, ici, mtn)

     

    pacte autobiographique : concept forgé par Philippe Lejeune, théoricien de la littérature spécialiste de l'autobiographie ;

    L'autobiographie est un « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence »

    L'auteur s'engage à ne divulguer que la vérité : c'est un pacte de sincérité, tacite (sous-entendu)

     

    II- Le Passage de l'Autobiographie au travail littéraire approfondi

    1- Une construction progressive affichée tel une volonté de divulguer un plan d'écriture

    a) « voulant parler de moi » (l.1) / b) rechercher (l.2 à 4) / c) Pb (l.5,6) / d) demander un avis (Sartre)

    Situation et évocation de ces travaux

     

    2- Une étude sur différents domaines

    - Physiologie - Histoire - Économie → Mise en place d'une ligne directrice

     

    III- De l'expérience personnelle à une réflexion sur la condition féminine

    1- La marque indélébile du passé remettant au devant la thèse défendue

    antithèse : avant « œil » « cr[e]v[é] après : œil nouveau

    le regard, les émotions (surprise) sont sources de réflexion.

     

    2- La réaffirmation de la thèse en reformulant les idées mais en gardant la même ligne directrice

    - le « malentendu » - une absence d'égalité « culturel et non pas naturel » - les possibilités

    Réaffirmation montre également que le sujet est toujours d'actualité malgré une forme d’enthousiasme observé dans le dernier paragraphe


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    Jean de La Fontaine 

    (1621- 1695)

     

     

    - Poète / Moraliste / Fabuliste / Romancier

     

    - Études de rhétorique Latine

     

    - Voué à une carrière mais retour aux études de droit

     

    - Proche du surintendant des finances (chargé d'ordonner les dépenses de l'État) Nicolas Fouquet sous Louis XIV

    Œuvres :

     

    Fables (1668, 1678, 1693)

     

    Contes

    - Académie française en 1684

     

    - Parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

    Fables (1678) Livre 2

    (La Question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours)

    • La fable : l'ironie/humour/comique systématique

    • Contrairement à La Bruyère (ex : Les caractères) → les psges de la cour pas aisément identifiables mais plutôt des caractères

    • Bcp plus de présence de psges humains dans le livre 2 que le 1

    • 1. Pièce de Θ

    • 2. Légende, Mythe, histoire fab

    • 3. Mensonge, fiction

    • PLAISIR

    • Rimes

    • Une ou plusieurs morales pas toujours Explicites

     

     

    XIII. Les Deux Coqs

    Fable

    - Louis XIV a dépensé beaucoup d'argent public pour les guerres

    - Une satire

    - Commentaire par le biais de 3 lectures de la fable (3 parties)

    Écriture de la Fable:

     

    - Inspiré de la fable d’Ésope : Les Deux Coqs et l'Aigle

    Axes de lecture

    Élargissement (si JdLF critique les femmes il est évident que cela à beaucoup évolué : droits de la femme ; S.de Beauvoir)

    - Comment La F réalise t-il par le biais de la fable une parodie d'épopée et une critique des femmes ?

    I. Récit Didactique

    1 : - aspect récit/moralité - tps verbaux - schéma narratif et strophes hétéro-métrique (longueur de vers diff)

    - 2 tps dans 1 morale

     

    2 : - voc fermier/animalier/familier - ref homme/animal

     

    3 : - animalisation des caractères - coqs : fierté, agressivité - vautour : rapace, mortifère

     

    Concl I : Moralité explicite : la fiérté mène à la perte (presque poncife : banal?) APHORISME

     

    II. Allégorie de la conquête, réflexion militaire

    1. Analogie de la conquête militaire et féminine

    Guerre de Troyes / Amour

     

    2. Relecture national …

    - Lecture historique : 2 nobles en duel / fronde (révolte nobiliaire du xviie siècle) = autodestruction de la France

    - Aspect héroï-comique presque burlesque (porte crête → armée ; coqs → symbole nat ; vautour → attend une faiblesse de la france)

     

    Concl II : moralité change → un avertissement à Louis XIV par ex

    Bellicisme (idéologie renvoyant à la tendance à préconiser l'emploi de la force)

     

    III. Satire des comportements des H et des F

    1 : - Hélène : responsable de la Guerre de Troyes (plus belle femme du monde hormis la déesse Aphrodite ;elle est mariée à Ménélas, roi de Sparte, avant d'être enlevée par Pâris, prince troyen — cet événement déclenchant la guerre de Troie qui oppose Grecs et Troyens)

    FEMME RESPONSABLE

    - Construction des 2 premiers vers : femme arrive : catastrophe

     

    2 : portrait satirique de la femme / misogyne

    que des apparences extérieurs

    venin à l'intérieur

    attire : coquet-caquet (paronyme) / jalouse rage

     

    3. Une morale implicite

    a) relation amoureuse : homme arrogant

    - possession - fierté - conquête en foules

    b) « Défions-nous du Sort » → faire attention aux ongles du vautour …

    La diérèse sur « Défions » insiste sur l’importance de la méfiance

    Allusion à sa conception du couple / amertume envers sa femme (dettes envers Marie Héricart)

     

     

    À Madame de Montespan (Épître)

    Épître dédicatoire sur la Fable (Fable)

    - Dédicace à Mme de Montespan alors favorite du roi Louis XIV depuis 10 ans

    - Volonté de pouvoir publier son ouvrage grâce à son aide

    - Commentaire linéaire en 3 parties

    Écriture de la Fable:

    - Éloge

    - Séduction

    - Fortement connoté (divin, ambiguïté charnel ...)

    Axes de lecture

    Élargissement (L.F dans Les Deux Coqs insiste sur la méfiance envers les femmes … / Épître Voltaire dans Zadig)

    - Comment La F réalise t-il une dédicace poétique par le biais de son épître a Mme de Montespan ?

    I. Défense, éloge de la Fable (v.1 à 10)

    1. Les pouvoirs magiques de la Fable

    Liste des atouts :

    a) « bel art » (v.6) → technique, artisanat, savoir faire, invention → au delà de l'humain (Ésope, antique …)

    b) « charme » (v.7) → sortilège magique

    v.7-8 : « âme attentive […] captive »

    procédé : « rendre » → transformation magique de la fable

    « mène à son grès »(v.10) = conclusion POUVOIR DES FABLES

    auditeur plus libre mais emporté ; → écouter le propos

    c) Une œuvre qui touche « les cœurs et les esprits » (v.10)

    pas seulement la beauté, mais aussi l'émotion, l'intelligence

    PLACERE MOVERE DOCERE Classique = séduction + réflexion

     

    2. Éloge de la Fable

    a) « L'apologue est un don qui vient des Immortels » (v.1)

    don des dieux = aphorisme (résume un principe)

    Fable → apologue = Récit ET Leçon

    + Sens laudatif (cadeau divin, discours visant à glorifier les mérites de quelque chose)

     

    b) »Mérite des Autels » (v.3) → culte à la Fable & divin, religieux

     

    c) « Le Sage » : Périphrase pour l'inventeur de la fable Ésope, Majuscule marque de respect de la part de L.F

    Sagesse pour l'humanité → « Nous »

     

    II. Apostrophe et prière à Olympe (v.11 à 23)

    1. Une demande concrète

    a) L'impératif et l'apostrophe (Ô)

    b) L'emploi du futur (soutient comme déjà acquis)

     

    2. Un portrait en contraste entre L.F et Mme de Montespan

    a) « Tout auteur qui voudra vivre encore après lui doit s'acquérir votre suffrage » (v.17-18)

    → Celle qui détient le goût, le sens esthétique = Jugement de Valeur

     

    b) « Eh ! Qui connaît que vous les beautés et les grâces » (v.22)

    → Symbole du savoir, culture, bon goût

    (pas courant de demander protection à une femme d'habitude directement au roi ou mécène … )

     

    3. L'utilisation du Chleuasme (ironie, sarcasme)

    Procédé d’auto-dépréciation pour mieux convaincre

    « Daignez porter les yeux » (v.13) « de vous que mes vers attendent tout leur prix » (v.19)

    Comme si L.F faisait la révérence devant elle presque physique …«je ne mérite pas une faveur si grande» (v.36)

     

    Transition : pour l’œuvre ou la femme ?

    III. Une Fable à double sens (v.24 à 41)

    1. Un éloge paradoxal ?

    L'éloge d'un mensonge que l'on croît et qui reste magique et manipulateur

    « vous savez quel crédit ce mensonge a sur nous » (v.38)

    Un sens de la fable est mensonge … Indice ?

     

    2. Honorer la favorite

    On pourrait supposer que la favorite à eu une relation avec L.F avant le règne de Louis XIV

    Amitié – Intimité ?

     

    a) « il faut réserver à d'autres cet emploi » (v.26)

    à plus grand maître … Louis XIV … le maître de l'Olympe/ d'Olympe

     

    b) Des compliments sur Mme de Montespan différents … beauté et grâce

    « tout est charme dans vous » (v.23) → compliments non pas pour une œuvre litt mais une femme …

    « Ma Muse » (v.24) → elle l'inspire physiquement …

    « s'étendre davantage ; » (v.25) sens premier ? Pourtant L.F doit céder la place a Louis XIV !

     

    3. L'accession à la divinité

    « le temps » (v.15) → immortalité / source d'inspi éternelle

    « Protégez désormais le livre favori » (v.31) → si avant Louis XIV une espérance était possible DESORMAIS elle peut au moins JUSTE le soutenir

    « bâtir des temples » (v.41) → comme une déesse d’ailleurs le surnom donné « Olympe » n'est pas anodin

    Construction dithyrambique des vers (enthousiasme sur l'irrégularité des mesures mais aussi des louanges excessives ...)

     

     

    I. Les Animaux malades de la peste

    Le récit conte les ravages causés par la peste, vue comme un châtiment divin, puis se concentre ensuite sur la recherche d’un sacrifice afin d’arrêter l’épidémie. La fable garde l’univers animal généralement utilisé par La Fontaine, et se construit par les discours successifs du lion, du renard et de l’âne, pour arriver à une morale sur l’injustice qui caractérise les relations entre les puissants et les faibles.

    Axes de lecture

    Élargissement (objectif des fables : accession à la sagesse ici pouvoir mais aussi femme, guerre, fortune …)

    - De quelle manière La Fontaine nous apporte-t-il un témoignage engagé sur son époque ?

    1. Une fable vivante et complexe

    a) Une écriture rythmée.

    - Ponctuation abondante → rythme rapide.

     

    - Hétérométrie des vers : alexandrins et octosyllabes, un vers de trois pieds « Le berger »(v.29).

    → Rythme différencié.

     

    - Figures de style : rythme & vie à l’écriture : //ismes (v.14), chiasme (v.7), énumérations (v.36, v.45)

     

    - Alternance entre narration et discours direct = rythme et impression de réalité, de proximité (discours direct)

     

    b) Une structure complexe. Une fable longue avec 64 vers et de nombreuses étapes :

    Situation intiale : v.1 à 14 : divisée elle-même en deux parties :

    v.1-5 : définition de la peste

    v.6-14 : société en désordre

     

    Péripéties :

    • discours du roi avec proposition, confession et morale.

    • discours flatteur du renard.

    • description de la cour et de son hypocrisie.

    • discours de l’âne.

    • conclusion.

     

    Morale : v.63-64

     

    Alternance discours/narration. Plusieurs discours. Trois parties divisées à l’intérieur : introduction, péripéties, conclusion/morale.

     

    1. La dramatisation de la situation initiale

    a) La dramatisation du mal

    L'article indéfini (« Un mal »), la répétition de mal (v.2) ainsi que les 2 propositions relatives

    Effet d'attente, le mal est caractérisé seulement au v.4 : « La Peste ».

     

    Mise en scène/ personnification du mal = terreur (au XVIIe : mal associé au diable, le « malin » = forte connotation religieuse)

    « Un mal qui répand la terreur »(v.1) : allusion à Œdipe de Sophocle (mauvais comportement des Hommes = châtiments avec la nécessité d’une victime expiatoire)

     

    Majuscules à « Mal » et « Ciel » = crainte du monde divin qui sanctionne les mauvaises conduites (« pour punir les crimes de la Terre »)

     

    Rimes « fureur » et « terreur » = impression de peur. Son « reur » = tonnerre (punition divine) + souligne l'association sémantique des 2 termes : fureur divine = terreur

     

    Chiasme v.7 : répétition de « tous » = universalité du mal

     

    Négations (v.7 à 11) : manque/privation => Description monde apocalyptique, cauchemardesque : (v.10 à 14)

     

    b) La dédramatisation

    Référence légendaire et mythologique avec « l’Achéron »(v.5). Fleuve de l’enfer chez les Grecs séparant roy des vivants et morts. « Achéron » métonymie : la mort

     

    Personnification de la peste : « Capable d’enrichir »(v.5) : surprenant : connote positivement la mort

    Dédramatise : rappelle au lecteur qu'il lit une fantaisie

     

    Allusions à d'autres fables : - (v.11-12) : Le Loup et L'Agneau - (v.13) : Les deux pigeons

     

         II. Un témoignage satirique et critique de la justice et du pouvoir de son temps

    a) Différentes stratégies argumentatives pour différents statuts sociaux (Animaux personnifiés)

    - Le lion, le roi, parle le plus longtemps. Il se pose en arbitre. Il cherche à convaincre en exposant un raisonnement logique et utilise d’une question rhétorique (cf txt)

     

    - Le renard ne s’exprime pas sur le fond, mais cherche à persuader l’auditoire de l’innocence du roi, et le roi de sa fidélité (malin comme dans Le corbeau et le renard)

     

    - L'Ours, le tigre, les mâtins sont des aristocrates puissants (la force encore)

     

    - L’âne par contre n’argumente pas. Il apporte juste un témoignage dans une courte réplique. De plus, il s’accuse lui-même. Il n’a pas l’éloquence des deux précédents personnages.

     

    Le puissant est le juge, le courtisan joue son rôle et le faible (Tiers-Etat) fait tout pour devenir le bouc-émissaire.

     

    b) Une ironie puissante.

    - Éloge ironique du roi : le roi est présenté par le renard comme bon, alors que c’est un prédateur

    - Description ironique de la cour

    - Ironie de la conclusion : blâme de l’âne (peccadille=faute légère).

     

    c) dénonciation de l’injustice et de la superstition.

    Présentation traditionnelle de la peste dans l’Ancien régime comme étant un châtiment divin, car pas de compréhension scientifique à l’époque de la maladie, qui bouleversait la société « Inventa pour punir les crimes de la terre »(v.3).

     

    Champ lexical de la religion : pour La Fontaine, origine divine de la peste n’est pas avérée : « Peut-être il obtiendra la guérison commune »(v.20), « peut-être » = incertitude dans la solution du sacrifice proposé.

    → Sacrifice contraire à la morale chrétienne.

    - Remise en cause du clergé : « Un loup quelque peu clerc… » (v.56)

     

    - Jugement péjoratif sur la cour et la figure caricaturale du courtisan avec le Renard.

     

    - Punition à mettre en parallèle avec le châtiment pour braconnage, l’âne a utilisé les ressources d’une terre ne lui appartenant pas comme des paysans chassant sur les terres d’un seigneur.

     

    - Morale montre que les jugements dépendent du rang et non de la culpabilité. (v.63-64) : parodie de justice, puisque le moins fautif est condamné.

     

    Conclusion :

    A travers ce récit, nous assistons à la démonstration de la loi naturelle et sociale, " La raison du plus fort ".

     

    Aussi un témoignage sur les mœurs de son temps :

    - peste = punition divine combattu par la religion

    - le jugement tombe sur le plus faible (protéger les puissants)

    - violence de la fable

    = La Cour lieu de l'hypocrisie honnêteté et vertu


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