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    Michel de Montaigne,

    né Michel Eyquem de Montaigne 

    (1533-1592)

     

     

    - Philosophe / Moraliste

     

    - Prise de part active en politique

     

    - Éducation particulière : exclusivement en Latin (surtout écrit)

    (langue maternelle, langue scientifique, pas de choc entre les pays)

     

    - Rejet du dogme ou de la doctrine extrêmement marqué par les guerres de religion en tant qu'humaniste (catholiques vs protestants

     

    - Atteint de la Gravelle (maladie des reins) mais va considérablement voyager

    Œuvres :

     

    Essais

    Pyrrhonien :

    de Pyrrhon sceptique

    (rien n'est établi, tout est une erreur)

     

    puis Descartes

    Si pas dans la vérité : proche

     

    Humanistes :

    - Érasme

    - Rabelais

     

    A influencé :

    Pascal, Voltaire

    Essais (1580)

    (La Question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours)

    Roman

    Admirateur de Socrate et de la Maïeutique « faire accoucher les esprits »

    mode d'enseignement prôné par Montaigne

    « Sçavoir par cœur n'est pas sçavoir » « plutôt la tête bien faite que bien pleine »

    « philosopher c'est apprendre à mourir »

    « la vraye liberté, c'est pouvoir toute chose sur soy »

    Inventeur de l'Essais :

    « Car c'est moi que je peins... » → non définitif, en constante évolution

    pluriel : action répétée de recherche, réflexion (s’intéresse à tout en humanisme

    Première éditions (livre 1)

     

    Écriture du roman :

    Inclassable selon Montaigne

     

    Pas de construction affiché

    « à sauts et à gambades »

    Axes de lecture

    Élargissement (l'argumentation : le genre le plus efficace pour obtenir l'adhésion du destinataire ?)

    - Comment Montaigne parvient-il à produire un raisonnement par antithèse confrontant 2 réflexions opposées de la pédagogie ?

    Écrit pour Madame Diane de Foix, Comtesse de Gurson, qui attendait un enfant. Ici, Montaigne propose une « bonne éducation » à la comtesse pour son enfant. De plus, il s'agit d'un discours polémique ( débat ).

     

    I- Une critique de l'éducation traditionnelle

     

    1- L'apprentissage par cœur

    a- L.1 Comparaison entre l'apprentissage et un entonnoir, Comparaison de l'élève avec une oie = idée de « gavage de savoir » l.1 → péjoratif et aspect caricatural.

    b- « Qu'il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance » l.19.

    c- « C'est témoignage de crudité et indigestion que de regorger […] donné à cuire » l.23

    Métaphore indigestion / par coeur = critique l'apprentissage par coeur.

     

     

    2- L'éducation collective

    « d'une même leçon, régenter plusieurs esprits de si diverses mesures et formes » l.15-16

    Antithèses : une / plusieurs et même/diverses.

    Mesure = Quantité & Forme = Qualité

    d'après Montaigne chaque esprit n'apprend pas la même quantité de choses, de la même façon.

     

    II- L'éducation plus moderne/humaniste prônée par Montaigne

     

    1- Une éducation adaptée à chacun

    a- l.9 « trotter » + « train » « Mettre sur la montre (sur la piste pour un essai) » ; « trotter »; « juger »; « allures » l.4 = Métaphore cheval / élève.

    b- Je veux qu'il fasse » l.9 → Subjonctif à valeur d'ordre.

    Montaigne est pour le système du précepteur = un maître pour un élève.

     

    2- Un maître à l'écoute de son élève

    a- Argument d'autorité. Montaigne s'en sert pour appuyer sa proposition d'éducation. l.6-7

    b- « qu'il invente » l.6, « qu'il écoute » l.6 → subj à valeur d'ordre

    c- Jeu de pronom : Presque chaque pronoms = un sujet différent + implication perso

    «On»(l.1);«Ceux» (l.15)→ profs non humanistes / «Je»(l.2)→ Montaigne / «Je»(l.13) ;«il» (l.34)→ demo philo

     

    3- Une ouverture d'esprit par soi-même

    a- « Quelques fois lui ouvrant le chemin, quelques fois le lui laissant ouvrir » l.5

    Métaphore chemin/savoir. Chemin à suivre soi-même.

    b- « Et qu'il juge du profit de ce qu'il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie » l.20

    Seul but de l'éducation pour Montaigne : s'enrichir soi-même.

     

    Conclusion : 

    - Thème principal : l'éducation.

    - Texte polémique dans lequel Montaigne remet en cause l'éducation traditionnelle et en propose une autre : système du précepteur.

    - Texte direct : Montaigne s'adresse directement au lecteur.


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    Voltaire,

    né François-Marie Arouet 

    (1694 - 1778)

    - Écrivain & Philosophe

    (Roman, Conte, Essai, Θ)

     

    - Combat contre le fanatisme religieux, qu’il nomme « l’Infâme »

    (défense de victimes de l’intolérance religieuse

    ex : Jean Calas Traité sur la tolérance)

    - Pour la tolérance

    - Pour la liberté de penser

     

    - Objectif Politique : Monarchie modérée et libérale

    Œuvres :

     

    Zadig ou la Destinée

    (1747)

     

    Candide ou l'Optimisme

    (1759)

     

    Dictionnaire philosophique

    Philosophe des Lumières

     

    Influencé par :

    Isaac Newton

    Montaigne

    Théiste (Dictionnaire philosophique portatif) (1764)

    (La Question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours)

    Dictionnaire

    Les réflexions de Voltaire sur la religion s'affirment dès 1742 avec sa tragédie -interdit-, Mahomet, puis avec ses contes. En 1748, dans Zadig (chap XII), il prône ouvertement le théisme comme solution aux conflits religieux et, en 1765, après sa collaboration à L'Encyclopédie, il rédige le Dict. phil. Portatif, dans lequel il définit précisément ce qu'est le théiste (ou déiste). Le texte se présente comme un article de dict, mais la forme en est vite détournée pour tirer presque vers le pamphlet.

    Axes de lecture

    Élargissement (Diderot délaisse toute forme de croyance dans L'Encyclopédie = contestation de la religion durant les Lumières)

    - Comment Voltaire parvient-il à détourner le dictionnaire traditionnel en une arg° en faveur du théisme ?

    1. Une forme de dictionnaire vite détournée vers une argumentation blasphématoire

    1- Une présentation de dict respectée entrée alphabétique et présence d'une définition classique (l. 1) : verbe d'état, attribut constitué par un hyperonyme.

     

    2- Le caractère indiscutable de l'information délivrée une déf.de dict est l'expression d'une vérité absolue

     

    3- … MAIS détournement rapide de cette forme classique la déf du théiste, → 1ère ligne puis celle de « l'Etre suprême »(nouveau dieu, nouvelle religion = blasphème face à la religion en place)

     

    4- L’Être suprême

    Nouvelle divinité avec allégorie = « Providence »,

    Un dieu non désigné par un nom propre anthropomorphisme et toute personnalisation.

    Ce dieu est défini comme disposant de manière égale (« aussi... que », tournure comparative d'égalité) bonté et puissance dieu vengeur et brutal, châtiant les pécheurs (comme le dieu des chrétiens au XVIIIème siècle). Ce dieu est omnipotent → sur tout ce qui est biologique comme intellectuel.

    Voltaire insiste sur sa bonté avec le //élisme « punir les crimes » et « récompenser les actions vertueuses » où se manifeste cette bonté (« sans cruauté, avec bonté »)

     

    Conc :

    - arg° : pas l'objet du dict

    - convaincre ou persuader le lecteur sont les visées de cet article visée didactique

     

    1. Une éthopée (portrait en action) tirant sur le pamphlet

    1- Un portrait en action façon La Bruyère

    Ni def ni description du théiste : on le présente plutôt dans ses comportements ordinaires de bonté et de sagesse.

     

    2- Une arg° soignée qui recourt à différents moyens pour convaincre et persuader le lecteur

    Registre polémique : affirmation sans ambiguïté de la supériorité du théisme sur les autres religions et dépréciation implicite des autres religions en retour (l. 5-12)

    Paradoxe : incapacités du théiste énumérées font sa valeur (succession de formes négatives, anaphore insistant sur son ignorance du « comment », id est (c'est à dire) du fonctionnement de dieu, de ses projets, de sa manière d'agir).

    Mérite du théiste : replacer l'homme et la divinité à leur vraie place : la divinité est perfection et toute-puissance, donc ses choix ne sont pas à la portée de la compréhension humaine.

    Attaque indirecte des autres religions : vues comme pleines de prétention et/ou d'erreur (lexique péjoratif : « téméraire, se flatter »).

    2 erreurs rejetées :connaître et maîtriser le divin, ou au contraire de dénier son existence parce qu'il échappe à notre entendement.

    Véritable démonstration par raisonnement rationnel et logique : étude des causes (« car... parce que »)

    conclusion nécessaire = supériorité du théisme

     

    Conc. : le lecteur est amené à rejeter à la fois les religions tradit, mais également l'athéisme.

     

    1. Un éloge du théisme à travers les marques de sa supériorité sur les autres religions

    1- Ancienneté : le « principe premier », antérieur forcément à toute foi

     

    2- Universalité et Simplicité : (relig pour tous, compréhensible par tous, cf diaphore ironique « entendent/s'entendent »)

     

    3- Absence de contraintes rituelles : débarras des « vains appareils » (attaque directe du clergé perçu comme avide de richesses et de pouvoir), que Voltaire taxe de ridicules (le théiste en « rit »)

     

    4- Fraternité et Propension à faire le bien : religion pratique, pas théorique (ce qui implicitement entraîne l'idée que les autres religions ne sont que du vent, de belles paroles pour dominer, contrôler le peuple, sans rien faire pour lui)

     

    Conclusion :

    - Théisme nouveau fanatisme

     

    - Valeurs humanistes (justice, respect, solidarité, fraternité, sagesse)

     

    - Religion au service de l'homme ( pas de querelles donc paix) = les autres ne le sont pas (article = pamphlet) → permet de comprendre les réactions violentes des dévots à son encontre (livre brûlé en place publique dès sa publication).


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  • Coucou tout le monde, pour vous aider un peu plus en espérant que certains de mes textes ou auteurs correspondent aux vôtres, je vous propose ces prochains jours les lectures cursives du chapitre la question de l'homme dans l'argumentation ;-)

    - Montaigne : Essais

    - Simone de Beauvoir : La Force des Choses

    - Voltaire : Théiste

    ENJOY happy bonne continuation, on attaquera prochainement la poésie !

     


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    Simone de Beauvoir,

    (1908 - 1986)

     

     

    - philosophe - romancière - essayiste

     

    S.d.Beauvoir a participé au mouvement de libération des femmes dans les années 1970.

     

    Elle a partagé la vie du philosophe Jean-Paul Sartre. Leurs philosophies, bien que très proches, ne sauraient être confondues.

    Œuvres :

     

    Le Deuxième Sexe

    (1949)

     

    Féminisme :

    atteindre l'égalité homme-femme

     

    Existentialisme :

    chaque personne unique maître de son destin

    (ex : Friedrich Nietzsche)

    La Force des Choses (1963)

    (La Question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours)

    Autobiographie

    Simone de Beauvoir revient sur le plus grand combat de sa vie dans le 3ème volume de son autobiographie :

    La défense des femmes

    Axes de lecture

    Élargissement (Évolution des droits des femmes)

    - Comment S de B réaffirme t-elle sa thèse de l'égalité dans la différence avec un autobio ?

    I- Des éléments autobiographiques évidents

    1- Le ressenti face à l'écriture

    - évocation d'une discussion avec Sartre

    - avertissement su l'écriture de l'ouvrage au lecteur (l.9 : « écrire un message + « fortuitement »)

    - un récit de vécu historique (dernier paragraphe)

     

    2- Le temps dans le récit

    Tps de l'action : → replonger dans le passé (pqp, P.S, Imp … ou même présent de narration)

    Tps de la parole : → présent ind (auj, ici, mtn)

     

    pacte autobiographique : concept forgé par Philippe Lejeune, théoricien de la littérature spécialiste de l'autobiographie ;

    L'autobiographie est un « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence »

    L'auteur s'engage à ne divulguer que la vérité : c'est un pacte de sincérité, tacite (sous-entendu)

     

    II- Le Passage de l'Autobiographie au travail littéraire approfondi

    1- Une construction progressive affichée tel une volonté de divulguer un plan d'écriture

    a) « voulant parler de moi » (l.1) / b) rechercher (l.2 à 4) / c) Pb (l.5,6) / d) demander un avis (Sartre)

    Situation et évocation de ces travaux

     

    2- Une étude sur différents domaines

    - Physiologie - Histoire - Économie → Mise en place d'une ligne directrice

     

    III- De l'expérience personnelle à une réflexion sur la condition féminine

    1- La marque indélébile du passé remettant au devant la thèse défendue

    antithèse : avant « œil » « cr[e]v[é] après : œil nouveau

    le regard, les émotions (surprise) sont sources de réflexion.

     

    2- La réaffirmation de la thèse en reformulant les idées mais en gardant la même ligne directrice

    - le « malentendu » - une absence d'égalité « culturel et non pas naturel » - les possibilités

    Réaffirmation montre également que le sujet est toujours d'actualité malgré une forme d’enthousiasme observé dans le dernier paragraphe


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  • Comme promis j'enrichis le blog avec cette fois une lecture intégrale et 3 passages ou plutôt fables étudiées ...

    - Les Deux Coqs

    - A Madame de Montespan (Epitre)

    - Les Animaux Malades de la Peste

    Bonnes révisions durant ces vacances bien méritées ! tongue


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